Sous l’impulsion éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est imposé comme un acteur incontournable dans le domaine nucléaire, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Animé par une volonté politique forte et une vision stratégique intégrée du développement durable, le Royaume a engagé, au cours des dernières années, une série de réformes ambitieuses visant à renforcer ses capacités scientifiques, technologiques et institutionnelles dans ce secteur de pointe.
Le Maroc incarne en effet de manière exemplaire le modèle de la coopération Sud-Sud, en apportant un appui technique, institutionnel et humain aux pays africains aux ressources limitées. Fort de sa vision panafricaine, le Royaume fait de la solidarité régionale un levier fondamental de son action diplomatique et scientifique. Cette approche proactive et inclusive a permis au Maroc de s’imposer comme un “centre d’excellence” sur le continent, notamment dans les domaines de la formation, du renforcement des capacités et du transfert de compétences en sciences et techniques nucléaires.
Par son engagement constant, le Maroc contribue activement à combler les écarts technologiques en Afrique, tout en favorisant l’émergence d’une expertise locale durable, au service du développement et de la souveraineté scientifique du continent.
Ce positionnement traduit l’engagement constant du Royaume à contribuer activement à l’élaboration de politiques globales en matière d’énergie nucléaire, fondées sur la coopération, la transparence et la responsabilité partagée. Il témoigne également de la volonté marocaine de promouvoir une utilisation pacifique et équitable des technologies nucléaires, dans le respect des normes internationales et au service du développement durable.
Par ailleurs, le Maroc participe de manière soutenue à plusieurs initiatives phares de l’AIEA, telles que le programme “Rays of Hope” (Rayons d’espoir), qui vise à renforcer les capacités des pays en développement dans le traitement du cancer, notamment à travers l’amélioration des services de radiothérapie, ou encore “Atoms for Food” (Atomes pour la nourriture), dédié au développement de cultures agricoles résilientes face aux effets du changement climatique.
Ces engagements traduisent la contribution concrète du Maroc à des projets ayant un impact direct sur la qualité de vie des populations, en particulier dans les domaines de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Ils illustrent également l’ambition du Royaume de faire du nucléaire un levier de progrès humain, de solidarité régionale et de résilience face aux grands défis globaux.
Dans le domaine de la santé, la coopération étroite entre le Royaume et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a permis d’enregistrer des progrès significatifs, notamment en matière de radiothérapie et de médecine nucléaire. Ces technologies de pointe jouent un rôle essentiel dans le diagnostic et le traitement des maladies graves, en particulier le cancer, et participent activement à l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des soins de santé.
S’inscrivant dans cette dynamique, le Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) s’apprête à lancer la production locale de deux radio-isotopes médicaux stratégiques : l’iode 131 et le technétium 99m. Comme en témoignent les précédents rapports de son conseil d’administration, et l’autorisation de mise sur le marché obtenu en 2020 (I131), cette étape majeure permettra de réduire la dépendance du Maroc aux importations, de garantir un approvisionnement régulier des hôpitaux et centres de santé, et de répondre à la demande croissante dans le domaine de l’imagerie médicale et des traitements oncologiques. Il s’agit là d’un jalon déterminant vers l’autonomie nationale en matière de médecine nucléaire.
En parallèle, le Maroc s’impose comme un modèle régional en matière de gestion intégrée des ressources hydriques grâce à l’utilisation des techniques nucléaires, en particulier l’hydrologie isotopique. Cette méthode innovante permet de tracer avec précision les sources d’eau souterraine, d’évaluer leur renouvellement et d’optimiser leur usage, notamment dans les secteurs agricoles. Elle contribue ainsi à renforcer la résilience du pays face au stress hydrique et s’inscrit pleinement dans les efforts nationaux pour le développement d’une agriculture durable et adaptée au changement climatique.
Ces avancées scientifiques s’appuient sur un écosystème académique solide et dynamique. Des établissements de référence tels que les Facultés des sciences de Rabat et de Marrakech, ou encore l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir, jouent un rôle fondamental dans la formation de compétences, la recherche appliquée et l’innovation en sciences nucléaires. Ces institutions, en partenariat étroit avec l’AIEA, contribuent activement à l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs, d’ingénieurs et de décideurs qualifiés, capables d’accompagner et de renforcer la stratégie nationale dans ce domaine stratégique.
Enfin, cette démarche globale est encadrée par l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), qui veille au strict respect des normes internationales en matière de sécurité et de sûreté nucléaires. Son rôle est central dans la régulation, la prévention des risques et la promotion d’une culture de sûreté renforcée au sein des institutions et opérateurs concernés.
À travers cette approche intégrée, fondée sur l’expertise, la responsabilité et la coopération, le Maroc démontre que l’énergie nucléaire, lorsqu’elle est bien encadrée et utilisée à des fins pacifiques, peut constituer un levier puissant de développement durable, d’innovation technologique et de solidarité régionale. Ces réalisations concrètes traduisent une stratégie cohérente, portée au plus haut niveau de l’État, qui fait de la science un vecteur de souveraineté, de rayonnement et de progrès partagé.
Dans ce cadre, le Maroc a mis en œuvre des stratégies agricoles innovantes et adaptées aux réalités climatiques, en recourant notamment aux technologies nucléaires pour développer des variétés de cultures plus résistantes à la sécheresse. Ces efforts visent à renforcer la sécurité alimentaire, à préserver les ressources naturelles et à assurer une meilleure résilience face aux effets du changement climatique.
Cet engagement démontre la volonté du Royaume de mobiliser le progrès scientifique au service d’un avenir plus durable, tout en affirmant son rôle de leader régional dans l’intégration des technologies de pointe au service du développement humain et environnemental. Le Maroc illustre ainsi, de manière concrète, comment la science nucléaire peut être mise au service de la durabilité, de la souveraineté alimentaire et de la solidarité internationale.
Le Maroc s’est imposé comme un modèle de bonne gouvernance, d’innovation responsable et de solidarité Sud-Sud, offrant un exemple concret de la manière dont les technologies nucléaires peuvent être mobilisées au profit de la santé publique, de la sécurité alimentaire, de la gestion des ressources naturelles et de la formation des compétences sur le continent.
À l’avenir, le Royaume entend poursuivre sur cette trajectoire ambitieuse, en renforçant ses capacités nationales, en multipliant les partenariats stratégiques et en mettant son expertise au service des pays africains et de la communauté internationale. Fidèle à ses principes de coopération solidaire et de souveraineté partagée, le Maroc est appelé à jouer un rôle croissant dans la transition vers un avenir plus sûr, plus équitable et plus durable, faisant ainsi de l’atome un vecteur d’espoir et de progrès pour les générations futures.