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La Gastroentérologie et*plus spécifiquement la*proctologie fais des pas de*géants dans le traitement des *hémorroïdes . Les grandes métropoles marocaines peuvent se vanter d’offrir*à leurs patients les*techniques modernes*au laser pour traiter les hémorroïdes. Cette technologie moderne est egalement pratiquée par Dr Ghizlaine DRISSI à la clinique international de SALA AL JADIDA. Interview.
Quelles sont aujourd’hui les méthodes les plus récentes pour les traiter efficacement ?
Dr DRISSI : Bonjour Dr Cherkaoui, merci pour cette invitation.
Effectivement, les hémorroïdes concernent une grande partie de la population adulte, mais leur prise en charge a beaucoup évolué.
On distingue trois niveaux de traitement : médical, mini-invasif et chirurgical.
En première intention, on utilise des traitements médicamenteux et des règles hygiéno-diététiques.
Mais lorsqu’on passe au stade II ou III les traitements mini invasifs modernes notamment le traitement par laser selon la technique LHP seule ou associée à la ligature Doppler pour les stades IV ou encore la radiofréquence pour traiter la maladie hémorroïdaire ce qui constitue une chirurgie mini invasive révolutionnaire
Dr CHERKAOUI : Justement, le laser semble séduire beaucoup de patients et de praticiens. Quelle est sa réelle place aujourd’hui ?
Dr DRISSI : Le traitement chirurgical au laser des hémorroïdes consiste à cautériser, avec l’aide d’une fibre laser, les plexus hémorroïdaires.
Il s’agit d’une technique chirurgicale ,donc qui se réalise au bloc opératoire, l’objectif est de chauffer l’artère hémorroïdale sous la sous-muqueuse, à la partie haute du canal anal.
Elle se réalise sous anesthésie, le plus souvent en ambulatoire.
Dr CHERKAOUI : Est-ce une méthode définitivement curative ou simplement une solution d’attente ?
Dr DRISSI : Dans les bons cas, elle peut être curative.
Toutefois, le laser ne traite pas la cause profonde comme les troubles de transit notamment la constipation et la diarrhée qui peuvent causer ou exacerber la maladie hémorroïdaire.
Donc, une prise en charge globale est essentielle.
L’efficacité est très bonne sur les symptômes, mais une bonne hygiène de vie reste le socle de la prévention des récidives.
Dr Cherkaoui : Quelle est l’efficacité de ce traitement ?
Dr Drissi : C’est une technique récente dont les résultats à court terme sont très encourageants avec beaucoup moins de douleurs postopératoires
Dr Cherkaoui : Quelles sont les complications ?
Dr Drissi : les complications sont rares et le plus souvent mineures.
On peut avoir comme toujours des troubles urinaires transitoires, des douleurs qui sont bien prises en charge par les antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Rarement de la fièvre, des saignements en per opératoire ou en post-opératoire immédiat peuvent exister et également dans les 20 jours qui suivent.
C’est pourquoi on conseille aux patients de rester à proximité d’une structure de soins pendant toute cette période et notamment d’éviter les voyages pendant cette période
Dr CHERKAOUI : Un dernier mot pour les patients qui hésitent à consulter ?
Dr DRISSI : Il ne faut pas laisser la pudeur ou la peur retarder la consultation.
Une douleur ou un saignement anal n’est jamais banal.
Diagnostiquées tôt, les hémorroïdes se traitent facilement, parfois sans chirurgie.
Et n’oublions pas que certains symptômes attribués aux hémorroïdes peuvent cacher un cancer anal ou colo-rectal.
Alors, n’attendez pas que la douleur devienne insupportable pour consulter.
Dr CHERKAOUI : Merci beaucoup, Dr Drissi, pour cet éclairage précieux et concret.
