Que fait-on entre le 24 et le 31 décembre, d’un côté la veille de Noël et de l’autre l’agonie de l’année qui trépasse ? Pour les connaisseurs, cela va sans dire, on vit la semaine la plus cruciale de l’année. Qu’est-ce à dire ? On fait un certain décompte, on réfléchit comment gérer ces interminables jours et principalement comment ne pas se retrouver minable face à un vide qu’on espère combler en attendant d’éreinter joyeusement le contenu de sa tirelire. Oui. Le Marocain n’est pas à l’abri de dépenses farfelues, lui qui se dépeint des affres sanguinaires d’une fête du mouton, connue pour ses douloureux débours. Seulement, l’amour des bulles vaut tous les sacrifices. Ne sommes-nous pas issus des solides trois religions monothéistes ? Si, mais de là à faire sauter le toit commun des exigences de chaque croyance, cela renvoie à l’ingérence belliqueuse qui ne tient que par des slogans de circonstance, de frottements tendancieux sur les trois angles d’un triangle qui ne cherche que paix et amour, rejetant silencieusement la lumière superficielle au détriment de celle de la félicité. Soyons humbles et gardons-nous des excès. Lorsque le chanteur juif algérien Lili Boniche entonne « Il n’y a qu’un seul Dieu et nous sommes tous égaux (nous finirons à la même adresse) », il lance un message de fraternité. Laissons alors chacun se débrouiller avec sa religion, avec son vrai attachement spirituel, avec ses croyances. Nous sommes unis par nos faits et gestes, nous sommes les locataires d’une terre qui nous rassemble sans forcément nous ressembler. Quant aux réveillons chrétiens, nous les accueillons, le cœur grand comme ça et les bras ouverts. Il n’y a qu’un seul Dieu.
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