Le président libanais Joseph Aoun a déclaré mardi que toutes les armes seraient placées sous le contrôle de l’État sans provoquer de troubles sécuritaires dans le pays, selon un communiqué de son bureau de presse.
Aoun a réaffirmé l’engagement du Liban à reprendre le contrôle de toutes les armes, soulignant que cette décision est «irréversible car elle bénéficie d’un large soutien du peuple libanais et des pays frères et amis».
Il a précisé que le retrait des armes ne troublera pas la sécurité du pays, mais qu’il se fera par le dialogue avec les parties concernées.
Le président a également souligné le besoin urgent de l’armée en assistance militaire, appelant les États-Unis à soutenir le Liban dans sa quête de stabilité et de sécurité.
La semaine dernière, Aoun avait déclaré dans une interview que les membres du Hezbollah pourraient intégrer l’armée libanaise.
De son côté, le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a affirmé que son mouvement ne permettrait en aucun cas son désarmement.
Cheikh Qassem qui a affirmé que le Liban a besoin de redéfinir ses priorités, a mis l’accent sur la nécessité que «le Liban doit être fort et restera fort avec sa résistance, son peuple et son armée».
Pour Qassem, la première priorité est de «mettre fin à l’agression israélienne, de se retirer du sud et de libérer les prisonniers».
Le président Aoun qui a affirmé que l’armée libanaise accomplit ses missions au sud du fleuve Litani en appliquant pleinement la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, a critiqué la présence continue d’Israël sur cinq postes frontaliers au sud du Liban et a appelé Washington à faire pression sur Tel-Aviv pour qu’il se retire.
Aoun a déclaré suivre de près les tensions à la frontière entre le Liban et la Syrie, affirmant que l’armée libanaise y est déployée pour empêcher «toutes formes de contrebande» et contrôler les mouvements entre les deux pays.
Il a également réaffirmé l’engagement du Liban à œuvrer au retour des Syriens déplacés, précisant que le pays n’est plus en capacité de les accueillir.
Lundi, le Liban a annoncé la création de comités conjoints avec la Syrie pour traiter les dossiers en suspens entre les deux pays.