Liban : Hezbollah promet la poursuite de la résistance

Le chef du Hezbollah libanais a promis, dimanche devant des centaines de milliers de partisans massés à Beyrouth, de poursuivre la « résistance » contre Israël, alors que le président libanais déclare que le Liban ne veut plus « des guerres des autres sur son sol ».

Le chef du Hezbollah libanais a promis, dimanche, devant des centaines de milliers de partisans massés à Beyrouth, de poursuivre la « résistance » contre Israël lors d’imposantes funérailles de ses deux prédécesseurs, tués dans des frappes israéliennes.

Une marée humaine de partisans du mouvement, vêtus de noir, beaucoup en pleurs, ont afflué dans le stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, pour renouveler leur allégeance au mouvement libanais, affaibli par plus d’un an d’hostilités, et deux mois de guerre ouverte, avec l’armée israélienne.

Deux sources du Hezbollah ont chiffré pour l’AFP la foule, pressée dans le stade et autour, à quelque 800.000 personnes, une source militaire recensant pour sa part « plus d’un million » de personnes.

« Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse », ont scandé les participants, poing levé, sous des drapeaux jaunes du Hezbollah, alors qu’un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine faisait le tour du stade, sous une pluie de fleurs.

Hassan Nasrallah « reste vivant en nous », a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants. « La résistance » contre Israël « n’est pas finie », a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.

Naïm Qassem a aussi affirmé que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis « contrôlent le Liban », où ont été récemment investis un nouveau président, Joseph Aoun, et un nouveau gouvernement soutenus par Washington.
 

Téhéran jure de poursuivre « la résistance » à Israël
Le Liban ne veut plus « des guerres des autres sur son sol », a pour sa part affirmé M. Aoun en recevant une délégation iranienne, venue à Beyrouth pour ces funérailles.

« Les pays ne devraient pas intervenir dans les affaires intérieures d’autres Etats », a ajouté le président, absent – comme le Premier ministre – de la cérémonie où il était représenté par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah.

Parmi les délégations étrangères, l’Iran était représenté par le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

« Cette cérémonie a marqué un tournant, montrant la grandeur du front de la résistance et la résistance du peuple libanais, ainsi que leur attachement au Hezbollah », a déclaré Ghalibaf après une rencontre avec Berri.

Des envoyés des factions irakiennes pro-iraniennes et d’autres alliés du Hezbollah et de l’Iran contre Israël étaient également présents.

A Téhéran, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a juré de poursuivre « la résistance » à Israël, dans un message pour l’occasion.

Hassan Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué à 64 ans le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement chiite. Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.

À propos

Check Also

Cellule démantelée : la saisie du cache d’armes a permis d’éviter une catastrophe (BCIJ)

Le Directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Cherkaoui Habboub, a donné un exposé circonstancié …

Laisser un commentaire