Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, au moins 34 personnes ont été tuées par l’armée israélienne au Liban-Sud, selon un décompte du quotidien libanais L’Orient-Le Jour, venant s’ajouter aux 4.047 tués officiellement recensées.
«Les forces israéliennes détruisent sans retenue les maisons, les lieux de culte et les infrastructures du village».
Un communiqué de la municipalité de la localité publié jeudi appelle «de toute urgence le gouvernement libanais, l’armée nationale, la communauté internationale et le comité de surveillance de la résolution 1701» à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à «l’agression israélienne» dans le village.
Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre dernier, et les deux premières réunions du comité de surveillance chargé de veiller au bon respect de l’accord par les belligérants, les violations israéliennes restent quotidiennes dans les zones toujours occupées le long de la frontière.
Ainsi, de très nombreuses maisons restées indemnes au terme des 14 mois de guerre dans ces villages occupés sont détruites chaque jour depuis le cessez-le-feu. Vendredi, les déflagrations des dynamitages des maisons ont été de nouveau entendues à Kfar Kila (Marjeyoun) et Aïtaroun (Bint Jbeil) ainsi que dans le quartier sud de Naqoura (Tyr), selon le correspondant du quotidien, qui ajoute qu’une «énorme explosion» en provenance de Yaroun (Bint Jbeil) a été entendue vers 16h dans les villages avoisinants, d’où est visible un épais nuage de fumée. Des maisons de Maroun el-Ras (Bint Jbeil) ont également été dynamitées.
En outre, des tirs d’artillerie ont visé les environs Halta (Hasbaya) peu avant 13h, et des tirs de mitrailleuses ont été entendus dans la vallée de Wadi Slouki (Marjeyoun) et près du village de Ghandouriyé (Bint Jbeil).
Par ailleurs, le contact a été rompu avec trois hommes qui s’étaient dirigés depuis la Békaa vers les villages frontaliers. Deux d’entre eux s’étaient apparemment rendus dans la région pour ramener de la ferraille, tandis que le troisième a disparu après avoir traversé la région Wadi al-Houjaïr jeudi.
Ce matin, sa voiture a été retrouvée avec des impacts de balles, sans aucune trace de lui, tandis que la camionnette des deux autres individus n’a pas été retrouvée.
Du côté de la plaine de Khiam, au sud de Marjeyoun, la Défense civile a pu retirer des décombres d’une usine le corps d’une femme syrienne tuée. Plus tôt dans la matinée, des agents de la Défense civile ont affirmé avoir retrouvé les corps de trois personnes sous les décombres d’un bâtiment à Haret Hreik, dans la banlieue-sud de Beyrouth. Leurs dépouilles ont été transférées à l’hôpital universitaire Rafic Hariri à Beyrouth, où des tests ADN seront effectués pour vérifier leur identité. Selon l’Agence nationale d’information, sept personnes avaient disparu à la suite d’une frappe israélienne ayant visé les lieux le 27 septembre dernier.
Entre-temps, l’aviation israélienne a survolé durant toute la matinée les régions de Nabatiyé, Iqlim el-Touffah, Saïda et de nombreuses zones du Liban-Sud.