​Liban : Une frappe israélienne détruit un entrepôt d’engins

Les frappes aériennes menées avant l’aube sur le village de Msayleh ont visé un entrepôt d’engins de travaux, destinés à la restauration des villages détruits par la guerre contre le Hezbollah.

Le ministère de la Santé a ensuite indiqué que la victime était un citoyen syrien, tandis que les blessés étaient un ressortissant syrien et six Libanais, dont deux femmes. L’armée israélienne a déclaré avoir frappé un lieu où étaient stockées des machines destinées à la reconstruction d’infrastructures pour le Hezbollah. Depuis la fin de la guerre de 14 mois entre Israël et le Hezbollah, fin novembre, Israël mène des frappes aériennes quasi quotidiennes, tuant des dizaines de personnes. 

L’attaque contre Msayleh a provoqué, une fois n’est pas coutume, une réaction de l’État libanais, représenté par son pouvoir exécutif, qui, pour la première fois, a haussé le ton contre les violations israéliennes de l’accord de cessez-le-feu. Il y a d’abord la déclaration du président Joseph Aoun, selon laquelle «certains envisagent de compenser la perte de Gaza au Liban, afin de garantir leur survie politique par le feu et le meurtre», vient ensuite la condamnation du ministère des Affaires étrangères, qui a estimé que «cette attaque entrave les efforts nationaux déployés par l’armée libanaise pour mettre en œuvre le monopole des armes». 

Le ministre des Travaux publics, Fayez Rasamni, et la députée des Forces libanaises, Ghada Ayoub, se sont rendus sur le site visé, avant que le Premier ministre Nawaf Salam ne demande au ministère des Affaires étrangères de déposer une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité concernant la récente agression.
 

Pousser le  Liban aux négociations directes avec Israël
Des sources politiques ont lié ce soulèvement aux récentes déclarations du président du Parlement, Nabih Berri, concernant la négligence du gouvernement envers la population du sud, considérant ce ciblage comme un message israélien clair interdisant la reconstruction. 

Les responsables libanais inscrivent cette escalade dans un contexte de pressions internationales pour que le Liban s’engage dans ce processus, comme l’avait précédemment déclaré le ministre israélien des Affaires stratégiques, et comme l’avaient transmis des responsables de l’ONU aux principaux responsables du gouvernement libanais. 

Cependant, les autorités libanaises n’ont pas répondu à cette demande et ont affirmé qu’il n’y avait actuellement aucune possibilité de négociations de normalisation en raison de nombreuses considérations internes.

Des sources ministérielles estiment que ces destructions visaient à signaler à l’État libanais et à son peuple qu’ils ne seraient pas autorisés à reconstruire leurs villages détruits avant l’approbation de la demande israélienne. Elles ont révélé que les installations visées étaient celles avec lesquelles l’État avait l’intention de coopérer pour entreprendre la réhabilitation des infrastructures de 38 villes du sud, et que ce projet devait être financé par d’anciens prêts contractés par le gouvernement pour un montant total de 100 millions de dollars.

Plus tôt ce mois-ci, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a déclaré que, jusqu’à fin septembre, 103 civils avaient été tués au Liban depuis le cessez-le-feu. La dernière guerre entre Israël et le Hezbollah a fait plus de 4.000 morts au Liban, dont des centaines de civils, et causé des destructions estimées à 11 milliards de dollars, selon la Banque mondiale. 

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