Manifestations pacifiques: Premier verdict du CNDH sur la GenZ212

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) souligne que les récentes manifestations se sont déroulées dans une atmosphère pacifique, traduisant une responsabilité partagée entre citoyens et autorités.

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a livré une analyse détaillée des manifestations qu’ont connues plusieurs villes du Royaume, au cours des deux derniers jours. Selon un communiqué de l’institution, ces mobilisations se sont déroulées dans un climat pacifique, sans enregistrement d’incidents ni de comportements susceptibles de remettre en cause le droit au rassemblement pacifique.

Le Conseil a souligné que cette dynamique, observée tant au niveau régional que national, constitue un indicateur significatif de la maturité croissante de la société marocaine et de l’évolution des rapports entre citoyens et autorités publiques.L’institution a mis en avant que ces manifestations sont révélatrices d’une responsabilité partagée.

D’un côté, les organisateurs des rassemblements ont veillé à maintenir l’ordre et à éviter les débordements. De l’autre, les forces de l’ordre ont adopté une posture compatible avec la préservation des droits et libertés fondamentales. Ce double engagement a permis, selon le CNDH, de parvenir à un équilibre inédit entre trois exigences majeures : la garantie du droit de manifester, le maintien de l’ordre public et la protection des biens, qu’ils soient privés ou publics.

Dans cadre, le Conseil a insisté sur la valeur exemplaire de ce résultat. Les protestations, par leur caractère ordonné et pacifique, traduisent une avancée dans la pratique démocratique au Maroc. Elles démontrent que le droit à la contestation, reconnu par la Constitution, peut être exercé dans un cadre respectueux des Droits de l’Homme, lorsque les différentes parties assument pleinement leurs responsabilités. Cette expérience, note le CNDH, illustre la possibilité d’une interprétation équilibrée du droit au rassemblement pacifique, en tenant compte à la fois des impératifs sécuritaires et de la liberté d’expression.

Le Conseil a également mis l’accent sur les « bonnes pratiques » observées, lors de ces mobilisations. Les organisateurs ont su canaliser les foules et encadrer les participants de manière constructive, tandis que les autorités, chargées de l’application de la loi, ont privilégié des méthodes d’intervention proportionnées. Ce qui a contribué à préserver le caractère pacifique des événements. Pour le CNDH, ces pratiques méritent d’être consolidées et érigées en référence pour la gestion des futures protestations.

Au-delà du déroulement dans l’espace public, l’institution a attiré l’attention sur l’importance des formes d’expression numériques qui se sont développées autour de ces mobilisations. Les réseaux sociaux et plateformes en ligne ont été largement utilisés, mais de manière pacifique, pour relayer les revendications et coordonner les actions.    

Cet usage responsable de l’espace numérique est considéré par le Conseil comme un acquis supplémentaire pour le processus démocratique marocain. Il constitue, selon l’institution, un prolongement des pratiques pacifiques dans le monde réel et une preuve que le digital peut renforcer la culture de dialogue et de respect des droits humains.

À travers son observation, le CNDH souligne donc une double avancée. D’une part, les rassemblements physiques ont montré que les manifestations peuvent s’inscrire dans un cadre d’ordre et de respect mutuel, sans mettre en péril la sécurité ni les biens. D’autre part, la sphère numérique a confirmé qu’elle pouvait servir d’outil de mobilisation constructive, contribuant à enrichir le débat public et à élargir les espaces de participation citoyenne.

Pour l’institution, cette expérience revêt une portée symbolique et pratique. Elle illustre la consolidation progressive de la culture démocratique au Maroc et met en lumière la capacité des différents acteurs – citoyens, associations, forces de l’ordre et institutions – à interagir dans le respect mutuel et l’intérêt général.

Le CNDH estime que les acquis de ces protestations devront être capitalisés, car ils constituent une étape importante dans la construction d’un État de droit moderne et dans l’enracinement des principes de justice et de liberté.

À travers ce constat, le Conseil met en évidence, non seulement la maturité croissante de la société civile marocaine, mais également l’évolution du rôle des autorités dans la gestion des mouvements sociaux. Les protestations des derniers jours, conclut l’institution, illustrent une avancée significative dans la pratique démocratique et dans l’ancrage du respect des droits de l’Homme au sein de la société.

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