La secrétaire d’Etat espagnole au Commerce, Amparo López Senovilla, et la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, ont participé aujourd’hui le 7 mai 2025 à Casablanca à un acte conjoint de soutien au projet de l’usine de dessalement de Casablanca, une infrastructure emblématique qui marque une étape majeure dans la gestion de l’eau en Afrique du Nord.
Le projet bénéficie d’un solide dispositif de financement public articulé autour de trois instruments clés d’appui à l’internationalisation : i) un prêt de 250 millions d’euros du Fonds pour l’Internationalisation de l’Entreprise (FIEM), destiné à financer la conception, la construction et l’exploitation de l’infrastructure ; ii) une assurance-crédit à l’exportation pour le compte de l’État, gérée par la CESCE, qui couvrira jusqu’à 80 % d’un autre volet du financement, octroyé par Société Générale, pour un montant d’environ 70 millions d’euros en renforçant ainsi la solidité financière du projet et facilitant sa mise en œuvre ; iii) le financement partiel de la participation d’Acciona au capital social de la société de projet, via un prêt de 31 millions d’euros du Fonds pour les Investissements à l’Étranger (FIEX), géré par COFIDES.
Le projet, un des plus ambitieux du continent africain, vise à dessaler 838.000 m3 par jour, soit 300 Mm3 par an. Au-delà de sa fonction première de fournir de l’eau potable aux millions d’habitants de Casablanca, le projet est un gage de l’excellente qualité des relations hispano-marocaines. À cet effet, la secrétaire d’Etat au Commerce a souligné que « ce projet ne répond pas seulement à un besoin vital tel que l’accès durable à l’eau, mais symbolise aussi l’excellent moment des relations économiques entre l’Espagne et le Maroc, fondées sur la confiance mutuelle, le respect et une coopération entrepreneuriale croissante ».
Les entreprises espagnoles sont solidement implantées au Maroc, en particulier dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures, l’automobile, la banque et la technologie. Nombre d’entre elles disposent d’une présence consolidée et ont contribué à des projets clés ayant participé au développement économique du pays. Actuellement, plus de 350 entreprises espagnoles opèrent au Maroc, générant des emplois locaux et renforçant les liens économiques entre les deux pays.
Outre la concession de l’usine à l’espagnol Acciona, on note également la fourniture de trains interurbains par le constructeur espagnol CAF comme autre exemple d’apport du savoir-faire espagnol à la modernisation des infrastructures marocaines.
Par ailleurs, les relations commerciales entre l’Espagne et le Maroc connaissent une phase de consolidation et d’expansion. L’Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc, avec un volume d’échanges bilatéraux supérieur à 22,5 milliards d’euros. La balance commerciale présente un excédent de plus de 3 milliards d’euros en faveur de l’Espagne.
En 2024, les exportations espagnoles vers le Maroc ont enregistré une croissance d’environ 6 %, faisant du pays l’un des marchés où les exportations espagnoles progressent le plus.