Maroc-Tunisie, un derby maghrébin qui ne passe jamais inaperçu. Leur dernière confrontation en amical remonte au mois de novembre 2018. Le Maroc avait remporté la partie (1-0) et porté ainsi le nombre de victoires à 5, en dix matches, contre une seule pour les Tunisiens. Les statistiques sont clairement en faveur les Lions de l’Atlas, ce qui explique l’intensité du bras de fer entre les deux puissances footballistiques d’Afrique du Nord, constamment dans la course au leadership régional.
Le défi provocateur a été totalement ignoré par le sélectionneur marocain Walid Regragui, qui a d’autres chats à fouetter.
En effet, le coach est visiblement mal dans sa peau depuis quelques temps et le constat a été fait par les médias lors de la conférence de presse de présentation de la formation qui affrontera les Aigles de Carthage. Walid a curieusement perdu son art de la parole, sa diplomatie, visiblement en proie à une nervosité inhabituelle. Ceci en dit long sur l’embarras devant la pléthore de l’effectif. Malgré les déclarations rassurantes, Regragui n’arrive pas encore à fermer la liste du commando appelé à se battre pour l’atteinte des objectifs pour lesquels le coach s’est engagé.
Aussi, toute rencontre amicale ou officielle, quelque soit l’adversaire, est d’importance cruciale pour notre sélectionneur et toute victoire est d’importance de par l’assurance de l’adéquation de la voie empruntée.
Regragui a fait la sourdine aux agitations des Tunisiens, préférant sans doute répondre sur le terrain. Pour cela, il comptera sur le soutien du public certes mais surtout sur le savoir-faire et la lucidité d’un effectif, malheureusement qui sera amoindri de certains éléments-clé, à leur tête Brahim Diaz (Real Madrid) et Abdessamad Zelzouli (FC Betis), tous deux blessés. A quelques malheur est bon, serait-on tenté de dire car ces absences auront le mérite d’offrir à d’autres sélectionnés l’occasion de s’affirmer. Peutêtre que la victoire viendrait du pied de l’un d’entre eux.