Dans le cadre de sa démarche de co-construction des savoirs agricoles, le dispositif Al Moutmir, initiative du groupe OCP, a officiellement lancé ce jeudi sa première communauté de pratique consacrée à la production animale.
Une synergie au service de solutions pérennes
Sixième du genre après celles dédiées à l’agriculture de conservation, aux femmes rurales, à l’olivier, aux céréales et à l’eau, cette communauté thématique se veut un creuset d’échanges où se mêlent expertises scientifiques et savoir-faire ancestraux. Elle se structure autour de trois enjeux prioritaires :
– La diminution alarmante du cheptel, illustrée par l’exemple de la province de Rehanna, où le nombre d’éleveurs a chuté de moitié, passant de 18 000 à 9 000.
– L’envolée des coûts de production, notamment ceux liés au fourrage, exacerbée par des sécheresses récurrentes.
– L’impératif de séduire les jeunes générations afin de redynamiser une filière en quête de renouveau.
Un laboratoire d’idées pour l’action publique
Comme le souligne Abdellah Aboudrare, expert Al Moutmir et professeur à l’École nationale d’agriculture de Meknès, ces concertations dépassent le simple cadre de la formation : elles nourrissent des recommandations opérationnelles à l’intention des pouvoirs publics, dans un contexte où les questions de souveraineté alimentaire – viande et lait – revêtent une acuité particulière.
Innovation et adaptation climatique au cœur des priorités
Les communautés de pratique Al Moutmir s’attachent à valoriser les innovations locales, à l’image du semis direct, tout en encourageant des modèles agricoles résilients. Confrontée à l’urgence climatique, cette plateforme collaborative se positionne comme un accélérateur de bonnes pratiques, facilitant ainsi l’adaptation des éleveurs aux nouvelles réalités agroclimatiques.
Depuis 2018, Al Moutmir œuvre en faveur de la transition agricole au Maroc, à travers des solutions techniques et un réseau toujours plus dense d’acteurs mobilisés.