Médecins du secteur public : Un rejet catégorique de l’accord du 23 juillet 2024 et une série de grèves

Face au rejet de l’accord signé entre le gouvernement et la coordination syndicale de santé, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) lance une mobilisation nationale sur trois semaines, dénonçant des atteintes aux acquis professionnels et des conditions de travail dégradées.

Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a exprimé son désaccord avec l’accord signé le 23 juillet 2024 entre le gouvernement et la coordination syndicale de santé. Selon un communiqué du syndicat, cet accord a non seulement échoué à résoudre les problèmes structurels du secteur, mais a également aggravé les conditions de travail en permettant au gouvernement de revenir sur certains acquis essentiels.
 
Le SIMSP a notamment dénoncé un “projet de statut de base modèle” qu’il juge “scandaleux”. Ce texte, selon le syndicat, compromet gravement les droits fondamentaux des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en supprimant des garanties et des prérogatives essentielles à l’exercice de leurs fonctions.
 
La colère des médecins est également nourrie par l’absence de réponses concrètes à des revendications remontant à 2011, particulièrement celles concernant les promotions et les augmentations de salaire. Malgré plusieurs promesses, aucune solution durable n’a été apportée, exacerbant le sentiment d’injustice au sein du corps médical.
 
Pour exprimer leur mécontentement, les médecins organiseront plusieurs mouvements de grève. La première grève nationale aura lieu du 19 au 21 novembre 2024, excluant cependant les services d’urgence et de réanimation. La semaine suivante, du 25 novembre au 1er décembre, sera déclarée “semaine de colère” avec la suspension de toutes les consultations dans les centres de diagnostic. Une nouvelle grève nationale est également prévue les 4 et 5 décembre.
 
En complément de ces grèves, le syndicat a annoncé une série d’autres mesures de contestation. Les médecins cesseront de délivrer tous les certificats médicaux, sauf ceux relatifs aux arrêts maladie indispensables pour des traitements. Ils refusent également de participer aux campagnes chirurgicales et médicales jugées non conformes aux normes de sécurité, ainsi qu’aux programmes gouvernementaux qu’ils considèrent comme insuffisants pour garantir des standards médicaux adéquats.

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