Mohammed VI tend la main… et Alger reste figé dans le passé

Pour la troisième fois consécutive, à l’occasion de la Fête du Trône, Mohammed VI a tendu la main à Alger. Et pour la troisième fois, le régime algérien risque, une nouvelle fois, de rester muet. Un silence qui, au fil des ans, s’apparente moins à une stratégie qu’à une fuite en avant.

Dans un discours d’une rare clarté, le roi du Maroc a plaidé pour un « dialogue fraternel et sincère », insistant sur la nécessité de tourner la page des querelles et de bâtir une solution « sans vainqueur ni vaincu » autour du Sahara marocain. Loin des postures guerrières, le souverain marocain a rappelé que la stabilité de la région et le bien-être des peuples devaient primer sur les calculs idéologiques hérités d’un autre temps.
 
L’Algérie prisonnière de ses dogmes
Face à cet appel, que fera Alger ? Rien, si l’on en croit l’attitude des dernières années. Depuis 2018, le régime algérien oppose un mur de silence aux invitations marocaines. Une politique du refus systématique, justifiée par un discours figé : le Maroc serait un « ennemi » qui menace la sécurité nationale. Une rhétorique commode, mais qui n’a produit aucun résultat, si ce n’est d’isoler davantage l’Algérie sur la scène internationale.

Pendant que Rabat renforce ses alliances, Alger s’enferme dans son soutien coûteux au Front Polisario, une cause devenue incompréhensible pour une jeunesse algérienne qui exige que l’État investisse en priorité dans ses hôpitaux, ses écoles et ses infrastructures.
 

Un Maghreb privé d’avenir
Ce blocage chronique n’est pas seulement une perte de temps : c’est un drame pour les peuples. La fermeture des frontières, la paralysie de l’Union Maghrébine, l’absence de projets communs… tout cela prive les Algériens et les Marocains d’opportunités économiques et sociales considérables.

En refusant le dialogue, Alger alimente un climat de suspicion qui ne profite à personne, sinon à ceux qui vivent de la division. Mais pour combien de temps ? Les appels à plus de lucidité se multiplient au sein même de la société algérienne, lassée des slogans creux et des dogmes d’un autre âge.

Mohammed VI a tendu la main ; Alger peut l’ignorer une fois de plus. Mais à quel prix ? En 2025, alors que la CAN sera organisée au Maroc et que le monde aura les yeux braqués sur la région, le régime algérien devra assumer l’image d’un pouvoir replié sur lui-même, incapable de répondre à une invitation au dialogue fraternel.

Le temps presse. Car à force de camper sur ses certitudes, l’Algérie prend le risque de se retrouver seule, prisonnière de ses dogmes, tandis que le train de l’Histoire continue d’avancer.
 

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