Le dernier match de la phase de poules a opposé le Onze national à son homologue mexicain. Battus 1 à 0, les Lionceaux de l’Atlas terminent néanmoins premiers de leur groupe. D’où ce paradoxe : le Maroc perd, mais gagne ! Il perd le match, certes, mais conserve son statut de leader, invaincu sur le plan du jeu et dominateur sur l’ensemble du premier tour.
L’« équipe des coiffeurs », comme on aime l’appeler dans le jargon footballistique, a livré une copie exemplaire. Circulation fluide du ballon, entente parfaite entre les lignes, quadrillage du terrain irréprochable… Seule une légère fébrilité, vite corrigée après les premiers changements opérés par le sélectionneur, est venue ternir ce tableau d’ensemble.
Ce choix de Ouahbi n’est pas anodin : il vise un double objectif. Primo, offrir aux remplaçants la possibilité de s’acclimater au rythme d’une Coupe du monde, car pratiquement tous les joueurs ont été utilisés à tour de rôle. Deuzio, permettre aux titulaires de conserver du jus dans les jambes avant les matches à élimination directe. Car dès jeudi prochain dans la soirée, les choses sérieuses commencent : plus de calculs possibles, la moindre erreur se paiera cash.
Le staff technique affine donc sa stratégie, ajuste ses automatismes et prépare le groupe à entrer dans la phase décisive. Selon les résultats des autres groupes, le Maroc pourrait affronter l’un des troisièmes suivants : Ukraine, Paraguay, Panama ou Corée du Sud (groupe B), voire Colombie, Arabie saoudite, Norvège ou Nigeria (groupe F).
Une chose est sûre : ce Maroclà, solide, discipliné et ambitieux, a tout pour aller loin dans ce Mondial chilien.