​Moyen-Orient : Désarmement et sécurisation des frontières d’Israël, priorité américaine

Tom Barak estime que le désarmement du Hezbollah est non seulement une nécessité sécuritaire pour Israël, mais aussi une opportunité pour le Liban de se renouveler. Aussi, Barak estime que les accords d’Abraham pour l’ensemble de la région sont «un véritable témoignage de progrès».

L’envoyé américain Tom Barak estime que le désarmement du Hezbollah est non seulement une nécessité sécuritaire pour Israël, mais aussi une opportunité pour le Liban de se renouveler. Il a souligné que les partenaires régionaux sont prêts à investir, à condition que le Liban retrouve son monopole sur la force légitime sous le seul commandement de l’armée libanaise.

Dans un article publié aujourd’hui sur la plateforme Axe, il a menacé qu’en cas de tergiversation de Beyrouth «Israël pourrait agir unilatéralement, avec des conséquences désastreuses». Il a estimé que «pour Israël, désarmer le Hezbollah signifie sécuriser sa frontière nord» et a affirmé que «pour le Liban, cela signifie restaurer sa souveraineté et permettre la reprise économique. Pour les États-Unis, cela concrétise le plan présidentiel de « paix par la prospérité ». Pour la région dans son ensemble, cela élimine un relais clé du régime iranien, avec le Hamas, et accélère le rythme de la modernisation et de l’intégration arabes».

L’envoyé américain a déclaré également que «les États-Unis doivent soutenir Beyrouth afin qu’elle puisse rapidement se désengager de la milice du Hezbollah, soutenue par l’Iran, et s’aligner sur le rythme de la lutte antiterroriste dans sa région avant d’être submergée par une nouvelle vague de tolérance zéro envers les organisations terroristes», avant de menacer que «si Beyrouth n’agit pas, l’aile militaire du Hezbollah sera inévitablement confrontée à une confrontation majeure avec Israël, à un moment où Israël est en pleine force et où le soutien de l’Iran au Hezbollah est à son point le plus faible. De son côté, son aile politique risquerait sans aucun doute d’être isolée à l’approche des élections de mai 2026». 
 

La Syrie ne serait plus ce qu’elle a été
Pour ce qui est de la question syrienne, Barak estime que «le rétablissement de la stabilité par la Syrie avec ses voisins, dont Israël et la Turquie, constitue le premier pilier du dispositif de sécurité d’Israël dans le nord du pays», ajoutant que «le vent de réconciliation qui souffle maintenant à Gaza doit franchir la frontière nord d’Israël et raviver le salut de la Syrie». 

L’envoyé américain a déclaré que «la Syrie après le 8 décembre 2024, avec l’investiture d’un nouveau gouvernement syrien, ne sera plus la Syrie de 2019, ni le gouvernement qui la dirigeait auparavant». Il a expliqué que «ses dirigeants ont engagé la réconciliation, après avoir rétabli les relations avec la Turquie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Europe, et ont même entamé des discussions frontalières avec Israël». Il a ajouté que «la levée des sanctions n’est pas une charité, mais une stratégie. Elle libère la capacité des alliés et des investisseurs privés à reconstruire les réseaux d’électricité et d’eau, les écoles et les hôpitaux syriens. Elle lance également l’un des efforts de reconstruction les plus importants depuis l’Europe d’après-guerre».

Barak a également souligné que «le sommet de paix de Gaza n’était pas un spectacle symbolique, mais plutôt l’ouverture d’une nouvelle symphonie de coopération fondée sur l’intégration énergétique, l’interdépendance économique et des aspirations humanitaires communes».

Il a considéré la libération des prisonniers, la cessation des hostilités et les engagements pris à Charm el-Cheikh comme un processus, et non un événement passager, ajoutant : «Le dialogue doit maintenant s’étendre vers le nord, vers la Syrie, et finalement vers le Liban. Les accords d’Abraham pour l’ensemble de la région sont un véritable témoignage de progrès».

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