Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Israël œuvre à asseoir son contrôle sur le Golan occupé et à y renforcer sa présence dans le but de bloquer toute prétention future de son retour au giron syrien.
Il a ajouté qu’Israël a profité du vide du pouvoir et de l’effondrement militaire du régime syrien pour étendre la zone sous son contrôle de plus de 300.000 kilomètres carrés, en violation flagrante des accords internationaux, y compris l’accord de 1967.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l’échec des accords était le résultat de l’abandon par les forces syriennes de leurs positions frontalières, et il a ordonné à l’armée de s’emparer des zones tampons et des sites avoisinants.
Cependant, il a décrit cette décision comme une «mesure temporaire» visant à garantir qu’aucune force hostile ne soit stationnée à la frontière.
Rappelons que l’armée israélienne a lancé plus de 300 raids sur des sites et bases militaires syriens dans le cadre d’une opération au cours de laquelle elle visait à détruire complètement les escadrons aériens et les navires de guerre syriens.
Selon des sources sécuritaires, les opérations militaires terrestres israéliennes se sont étendues aux zones du sud de la Syrie, atteignant une profondeur d’environ 25 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Damas.
Israël repousse la frontière d’une vingtaine de kilomètres
Des cartes récentes montraient l’armée israélienne contrôlant le sommet du mont Hermon et plusieurs villages ainsi que des villes dans la zone démilitarisée, à une profondeur de 18 kilomètres à l’intérieur du territoire syrien.
Cette décision constitue une violation de l’accord de «désengagement» signé à Genève en 1974, qui visait à garantir la stabilité des frontières et à créer une zone tampon neutre.
Les experts estiment que les actions israéliennes dans le sud de la Syrie font partie d’une stratégie visant à exploiter l’état de chaos et le déclin de l’autorité centrale à Damas.
Sans omettre le fait que le gouvernement syrien actuellement en place semble faire montre d’incapacité, à moins que ce ne soit d’indifférence face à ces violations ou même de faire face à une nouvelle expansion israélienne. Ce qui illustre la faiblesse de la position officielle syrienne sur la question.
Abdel Rahman a conclu ses déclarations en appelant les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour limiter l’incursion israélienne et empêcher l’établissement d’une nouvelle réalité éliminant toute possibilité de restauration des territoires occupés.
En attendant, les opérations militaires israéliennes se poursuivent et la situation dans le sud de la Syrie reste ouverte à une dangereuse escalade à même de remodeler la carte de la région toute entière.
Chareh a déclaré que les « factions armées (allaient) commencer à annoncer leur dissolution et à entrer » dans l’armée.
« Nous ne permettrons absolument pas que des armes échappent au contrôle de l’Etat (…), qu’elles proviennent des factions révolutionnaires ou des factions présentes dans la zone des FDS (Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, NDLR) », a-t-il ajouté.
Chareh a également réaffirmé que son administration travaillait à la protection des minorités contre les acteurs « extérieurs » qui tentent d’exploiter la situation « pour provoquer une discorde sectaire », et souligné l’importance de la « coexistence » dans le pays multi-ethnique et multiconfessionnel.
« La Syrie est un pays pour tous », a-t-il assuré.
Il s’exprimait à Damas aux côtés du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, après avoir reçu une délégation du Liban auprès de laquelle il s’est engagé à mettre fin à l’influence syrienne « négative » chez son voisin.
Chareh a reçu à Damas le chef druze libanais Walid Joumblatt, pour une première rencontre avec un dirigeant de ce pays voisin, qui a souffert pendant des décennies de l’ingérence du clan Assad auquel sont imputés de multiples assassinats.
La Syrie n’aura plus « d’ingérence négative au Liban et respectera la souveraineté du Liban », lui a assuré Ahmad al-Chareh, qui a appelé de ses vœux les Libanais à « effacer de leur mémoire le souvenir de l’ancienne Syrie au Liban ».
Joumblatt était à la tête d’une importante délégation de députés de son bloc parlementaire, dont son fils Taymour, qui lui a succédé à la tête du Parti socialiste progressiste, et de dignitaires religieux de la minorité druze, une secte ésotérique issue de l’islam répartie entre le Liban, la Syrie et Israël.
Il s’est entretenu au palais présidentiel avec Chareh, apparu pour la première fois en costume cravate, et qui était connu jusqu’à présent sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani.
Joumblatt accuse le pouvoir syrien déchu d’avoir assassiné son père, Kamal Joumblatt, en 1977, pendant la guerre civile libanaise (1975-1990).
Après la chute de Bachar al-Assad qui se posait en protecteur des minorités dans un pays à majorité sunnite, les nouvelles autorités sont scrutées sur la façon dont elles vont traiter les minorités.