Moyen-Orient : Nouvelles frappes israéliennes contre Téhéran, qui menace de «guerre totale»

Le président américain a appelé, mardi, Téhéran à capituler sans conditions, en menaçant de tuer le dirigeant iranien, mais pas «pour l’instant», alors que, selon le Pentagone, l’arsenal iranien de missiles est déjà en position pour frapper les bases US au Bahreïn, au Qatar et aux EAU.

L’aviation israélienne a bombardé la capitale iranienne dans la nuit et mercredi, tandis que l’Iran lançait une petite salve de missiles vers Israël, sans faire de victimes. Un responsable iranien a averti mercredi que toute intervention américaine dans le conflit entraînerait un risque de «guerre totale».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a lancé cet avertissement lors d’une interview accordée à Al Jazeera English, déclarant que «toute intervention américaine serait la recette d’une guerre totale dans la région». Il n’a pas donné plus de détails, mais des milliers de soldats américains sont basés dans des pays voisins, à portée des armes iraniennes. Les États-Unis ont menacé de riposter massivement à toute attaque.

Dans des commentaires diffusés via les réseaux sociaux, Trump suggère une position plus agressive envers l’Iran alors qu’il évalue s’il doit approfondir l’implication américaine. «Nous savons exactement où se cache le soi-disant “Guide suprême”», a-t-il écrit sur Truth Social. «Nous n’allons pas le tuer, du moins pas pour l’instant… Notre patience est à bout».

Selon des renseignements examinés sous l’administration Trump et rapportés par le New York Times, «en cas d’attaque, l’Iran pourrait commencer à miner le détroit d’Ormuz, une tactique visant à immobiliser les navires de guerre américains dans le golfe Persique». Par ailleurs, selon le Pentagone le risque viendrait aussi de l’arsenal de missiles iranien, déjà en position pour frapper les forces américaines au Bahreïn, au Qatar et aux Émirats arabes unis. Ces menaces soulignent les craintes croissantes de voir ce conflit déjà dégénérer en guerre ouverte entre les États-Unis et l’Iran.

Le président américain s’est d’abord distancié de l’attaque surprise d’Israël vendredi qui a déclenché le conflit, mais ces derniers jours, il a laissé entendre une plus grande implication américaine, affirmant qu’il voulait quelque chose de «beaucoup plus grand» qu’un cessez-le-feu. Les États-Unis ont également envoyé davantage d’avions de combat dans la région.
 

Frappes à Téhéran et dans ses environs
 
 Les dernières frappes israéliennes ont touché une installation utilisée pour fabriquer des centrifugeuses à uranium et une autre qui fabriquait des composants de missiles, a déclaré l’armée israélienne. Elle a déclaré avoir intercepté 10 missiles dans la nuit, alors que les barrages de représailles de l’Iran diminuent. L’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU a déclaré qu’Israël avait frappé deux installations de production de centrifugeuses à Téhéran et dans ses environs. Les frappes israéliennes ont touché plusieurs sites nucléaires et militaires, tuant des généraux de haut rang et des scientifiques nucléaires. Un groupe iranien de défense des droits de l’Homme basé à Washington a déclaré qu’au moins 585 personnes, dont 239 civils, ont été tuées et plus de 1300 blessées. L’Iran a tiré quelque 400 missiles et des centaines de drones lors de frappes de représailles qui ont tué au moins 24 personnes en Israël et en ont blessé des centaines. Certains ont touché des immeubles d’habitation dans le centre d’Israël, causant d’importants dégâts, et les sirènes d’alerte aérienne ont contraint à plusieurs reprises les Israéliens à se mettre à l’abri. L’Iran a tiré moins de missiles à mesure que le conflit s’éternisait. Il n’a pas expliqué cette baisse, mais Israël a ciblé des lanceurs et d’autres infrastructures liées aux missiles.

Le nombre de victimes s’accroît en Iran. Le groupe Human Rights Activists, basé à Washington, a déclaré avoir identifié 239 des personnes tuées dans les frappes israéliennes comme étant des civils et 126 comme des membres des forces de sécurité. Le groupe, qui a également fourni des chiffres détaillés sur les victimes lors des manifestations de 2022 suite à la mort de Mahsa Amini, recoupe les rapports locaux avec un réseau de sources qu’il a développé en Iran. L’Iran n’a pas publié de bilan régulier des morts pendant le conflit et a minimisé le nombre de victimes par le passé. Son dernier bilan, publié lundi, faisait état de 224 morts et 1277 blessés.
 
 

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