Le président américain a évoqué publiquement, dimanche, la possibilité d’un renversement du gouvernement iranien, quelques heures seulement après avoir autorisé une série de frappes contre trois sites nucléaires iraniens.
Il apparait clairement qu’avec l’implication directe des Américains dans la guerre entre Israël et l’Iran, la tension atteint son comble au Moyen-Orient. Téhéran a ainsi menacé clairement les Etats-Unis de représailles, après les frappes américaines sans précédent. Trump a menacé de nouvelles frappes si Téhéran ripostait aux forces américaines, allant jusqu’à évoquer la possibilité d’un «changement de régime» en Iran.
Le conseiller du guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, cité par l’agence officielle Irna, a averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées «comme des cibles légitimes», déclarant que tout pays utilisé par les États-Unis pour attaquer l’Iran «constituerait une cible légitime pour nos forces armées», a rapporté l’agence de presse officielle IRNA. Lundi, Abdolrahim Mousavi, chef d’état-major interarmées des forces armées, a, quant à lui, averti les États-Unis que leurs frappes donnaient «carte blanche» aux forces armées iraniennes pour «agir contre les intérêts américains et son armée», soulignant que l’Iran n’hésiterait pas à le faire et décrivant l’attaque américaine comme une violation de la souveraineté de l’Iran.
Près de 20% du pétrole mondial transite par le détroit d’Ormuz, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une envolée des prix. L’Iran a menacé lundi les États-Unis de «lourdes conséquences» et prévenu d’une possible «extension de la guerre» au Moyen-Orient.
De son côté, l’UE en appelle à la diplomatie. «Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien vendredi (Abbas Araghchi), et l’Iran s’est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l’Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue», a exhorté Kaja Kallas.