Un rapport publié lundi par Amnesty International (A.I) accuse Israël de mener une politique de famine «délibérée» à Gaza, alors que les Nations Unies et des ONG avertissent que l’enclave palestinienne est au bord d’une famine imminente.
A.I poursuit qu’«il s’agit du résultat délibéré des plans et des politiques conçus et mis en œuvre par Israël au cours des 22 derniers mois pour imposer délibérément aux Palestiniens de Gaza des conditions de vie destinées à entraîner leur destruction physique, dans le cadre du génocide qu’Israël perpètre contre les Palestiniens de Gaza».
En avril, Amnesty International a accusé Israël d’avoir commis un «génocide en direct à la télévision» à Gaza pendant la guerre entre l’État juif et le Hamas, qui dure depuis octobre 2023.
Le ministère de la Santé de Gaza, estime que 227 personnes sont mortes de faim au cours des 22 mois de guerre, dont 103 enfants.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a également déclaré en août que la faim et la malnutrition à Gaza avaient atteint leur plus haut niveau depuis le début de la guerre, expliquant que «plus d’un tiers de la population est privée de nourriture pendant des jours» et que 300.000 enfants sont menacés de malnutrition, la situation étant aggravée par l’absence de camions d’aide humanitaire suffisants dans la bande de Gaza.
De son côté, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait averti samedi qu’au moins un million de femmes et de filles dans la bande de Gaza sont menacées de famine massive en raison du blocus israélien imposé depuis des mois et de la guerre dévastatrice menée contre l’enclave.
Depuis le déclenchement de la guerre, l’État hébreu a imposé un blocus strict à la bande de Gaza, renforcé le 2 mars, empêchant l’entrée de toute aide humanitaire ou de marchandises, provoquant une crise humanitaire.
Les déclarations du chef d’état-major sur les « plans visant à occuper Gaza sont la promesse d’une nouvelle vague d’extermination et de déplacement massif », a réagi le mouvement islamiste sur son site internet.
Le Hamas y voit « un crime de guerre majeur, reflétant le mépris de l’occupant pour les lois internationales et humanitaires », avec « le soutien politique et militaire des Etats-Unis qui ont donné carte blanche » à Israël.