Le bateau Handala, affrété par le mouvement propalestinien « Flottille pour la liberté », a été intercepté par l’armée israélienne et dirigé, dimanche, vers le port à Ashdod en Israël. Une interception qualifiée de crime de piraterie par Hamas, qui a salué le courage des militants de la solidarité internationale.
La coalition qui exploite le Handala a déclaré que l’armée israélienne l’avait «violemment intercepté» dans les eaux internationales, à environ 40 milles nautiques de Gaza, coupant les caméras et les communications, peu avant minuit samedi. «Toute la cargaison était civile, non militaire, et destinée à être distribuée directement à une population menacée de famine et d’effondrement médical sous le blocus illégal d’Israël», a déclaré le groupe dans un communiqué.
De son côté, le bureau de presse du gouvernement à Gaza a déclaré que l’occupation israélienne commettait un nouveau crime de piraterie maritime en prenant d’assaut le navire «Handala». La même source a condamné l’attaque du navire par l’occupation israélienne, qui cherchait à briser le blocus de Gaza. Elle a également appelé la communauté internationale et les Nations Unies à adopter une position urgente et décisive contre cette agression, tenant l’occupation pleinement responsable de la sécurité des personnes à bord du navire « Handala ».
L’interception du navire intervient alors qu’Israël fait face à une critique internationale croissante concernant la dégradation de la situation humanitaire à Gaza, l’inquiétude grandissant face à la faim croissante dans le territoire, dans un contexte de restrictions israéliennes sur l’aide.
«La flottille n’a jamais pénétré dans les eaux territoriales israéliennes, et ce n’était pas son intention. Elle se dirigeait vers les eaux territoriales de l’État de Palestine, reconnues par le droit international», a déclaré Adalah dans un communiqué. «Israël n’a aucune juridiction ni autorité légale sur les eaux internationales dans lesquelles naviguait le navire», ajoute Adalah.
Le 9 juin, l’armée israélienne a saisi le navire «Madeleen», qui faisait partie de la Flottille de la Liberté, dans les eaux internationales alors qu’il faisait route vers la bande de Gaza assiégée pour acheminer de l’aide humanitaire. Douze militants internationaux se trouvaient à bord. Israël a ensuite expulsé les militants à condition qu’ils s’engagent à ne pas revenir.