Depuis mardi, les forces d’occupation israéliennes ont commencé une vaste campagne d’arrestations et d’interrogatoires sur le terrain, visant au moins une cinqantaine de Palestiniens en Cisjordanie occupée, et n’épargnant même pas les enfants.
Les deux institutions ont souligné que l’occupation poursuit son agression continue contre les gouvernorats de Jénine et Tulkarem depuis plusieurs semaines, accompagnée d’arrestations et d’interrogatoires systématiques. Cette campagne cible des dizaines de familles palestiniennes, inclut des prises d’otages de civils et la transformation de maisons en bases militaires. À cela s’ajoutent des destructions délibérées des infrastructures dans ces zones.
Ces arrestations arbitraires constituent une violation grave du droit international, notamment en ce qui concerne la détention administrative, une pratique utilisée par Israël pour emprisonner des Palestiniens sans procès ni accusation formelle.
Par ailleurs, le gouverneur de Tulkarem, Abdullah Kamil, a dénoncé l’ordre de démolition émis par l’occupation israélienne dans la nuit du mardi à mercredi, visant 11 autres maisons dans le camp de réfugiés de Nour Shams sous prétexte de l’ouverture d’une route reliant la place du camp au quartier Al-Manshiya.
Dans une déclaration à la presse, Kamil a affirmé que cette agression sans précédent contre la ville et ses camps ne saurait briser la volonté inébranlable du peuple palestinien ni celle de Tulkarem, qui refuse de plier.
Il a ajouté que «les forces d’occupation ont commis des crimes d’assassinat, de démolition et de destruction délibérée des infrastructures, des maisons et des commerces. En plus de cela, elles pratiquent une politique visant à forcer les citoyens à un déplacement forcé depuis les camps de Tulkarem et de Nour Shams, transformant plusieurs de ces maisons et sites en bases militaires, tout en saccageant et incendiant les biens des habitants».
Le gouverneur a alerté sur les conditions dramatiques des habitants restés piégés sous un siège strict, privés de nourriture, d’eau, de médicaments et de lait pour enfants. Il a également souligné que le camp de Nour Shams a connu ces derniers jours une vague massive de déplacements touchant principalement les femmes, les enfants, les personnes âgées et les malades. Plus de 5000 personnes ont été contraintes de fuir, notamment dans les quartiers de Al-Maslakh, Al-Manshiya, Jabal Al-Salihin et Al-Nasr.