Israël a commencé, mardi, à mobiliser des dizaines de milliers de réservistes dans le cadre de son plan d’élargissement de son offensive à Gaza, qui a suscité une opposition nationale et des condamnations à l’étranger.
Zeitoun, autrefois le plus grand quartier de la ville, avec ses marchés, ses écoles et ses cliniques, a été transformé au cours du mois dernier. Les rues se sont vidées et les bâtiments ont été réduits en ruines, devenant ce que l’armée israélienne a qualifié de «zone de combat dangereuse».
La ville de Gaza abrite toujours un vaste réseau de tunnels malgré de multiples incursions tout au long de la guerre. C’est également l’un des derniers refuges de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de civils se réfugient, confrontés à la double menace des combats et de la famine.
Au moins 60.000 réservistes seront progressivement appelés sous les drapeaux, a annoncé l’armée israélienne le mois dernier. Elle prolongera également le service de 20.000 réservistes supplémentaires déjà en service. Mais plusieurs mouvements s’organisent pour encourager les réservistes à ne pas servir, bien que l’on ignore combien d’entre eux refuseront la dernière convocation.
Plusieurs pays, dont la Belgique, la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine au sein de l’Assemblée générale de l’ONU, rejoignant ainsi 147 États qui l’ont déjà fait.
La semaine dernière, le média israélien Walla a rapporté que le ministre israélien des Affaires étrangères avait informé le secrétaire d’État américain qu’Israël se préparait à annexer la Cisjordanie dans les mois à venir. Le 20 août, Israël a approuvé un important projet de colonisation, appelé E1, visant à diviser la Cisjordanie occupée en deux parties, coupant les villes du nord comme Ramallah et Naplouse de Bethléem et Hébron au sud, et isolant Al Qods-Est.
Selon la chaîne israélienne Channel 24, la mise en avant de ce projet par le Premier ministre serait une réponse aux intentions de plusieurs pays occidentaux de reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.