L’armée israélienne réaménage la bande de Gaza et y procède à de gros changements en divisant la bande en trois axes, élargissant considérablement l’axe « Netzarim », en préparation d’un éventuel retour des colonies israéliennes à Gaza.
Le correspondant militaire du journal, Yoav Zaitoun, a rapporté que l’armée d’occupation avait considérablement élargi l’axe Netzarim, qui sépare le nord de la bande de Gaza de son sud, et installé des installations militaires fixes dans le but d’y maintenir une présence militaire permanente.
Zaitoun a souligné que le comportement de l’armée et ses projets d’étendre les terres dans lesquelles elle est présente et de diviser la bande de Gaza en points supplémentaires, constitueraient un point de départ pour une colonisation juive à Gaza.
La même source ajoute que l’axe Netzarim s’est transformé en un immense avant-poste militaire israélien contenant des centres de détention et des centres de commandement, notant que l’armée travaille à établir un nouvel axe et a déjà achevé la mise en place d’un axe séparant le nord de Gaza du reste du territoire.
L’axe Netzarim est passé d’une simple ligne et bande étroite séparant le nord de la bande de Gaza de son sud il y a environ un an à une vaste zone de terre qui divise en réalité la bande de Gaza en trois parties: le nord et le sud de la bande de Gaza, la bande de Gaza et le milieu de la bande, c’est-à-dire l’axe Netzarim lui-même, et on pense que la zone sur laquelle il est construit n’est actuellement pas inférieure à 7 kilomètres du nord au sud.
Cette expansion, selon « Arabi 21 », se fait au détriment des zones au sud de la ville de Gaza, comme les quartiers de Tal Al-Hawa, Al-Zaytoun, Al-Sabra et le quartier de Sheikh Ajlin.
Cet axe est considéré comme l’un des principaux points de discorde dans les pourparlers de cessez-le-feu à Gaza, alors que le Hamas insiste sur un retrait complet d’Israël, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu exige un mécanisme pour empêcher le mouvement des militants du sud de la bande de Gaza vers le nord.
Le journal Washington Post a publié les avis d’analystes des affaires militaires et des images satellite confirmant que le travail de l’armée d’occupation israélienne dans le corridor de Netzarim n’est qu’une partie d’un vaste projet planifié pour remodeler Gaza et y établir sa présence.
Le quotidien américain rappelle que de nombreuses infrastructures civiles, notamment des écoles, des hôpitaux et des maisons, ont été détruites dans ce couloir ou transformées en points militaires, de même qu’il affirme, dans son article, relayé aussi par « Arabi 21 », que des images satellites et d’autres preuves visuelles ont révélé que les forces israéliennes travaillent à l’établissement de fortifications pour un couloir stratégique qui divise la bande de Gaza en deux moitiés, en construisant des bases, en contrôlant des installations civiles et en démolissant des maisons au bulldozer. Des actions qui, selon les analystes et experts militaires israéliens, s’inscrivent dans le cadre d’un vaste projet visant à remodeler la bande de Gaza et à stabiliser la présence militaire de l’occupation israélienne.
Avec les Etats-Unis et l’Egypte, le Qatar avait participé pendant des mois à des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. En vain.
L’unique trêve dans cette guerre a vu le jour fin novembre 2023. Elle avait duré une semaine et avait permis la libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Fin octobre, « lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce round », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al Ansari, dans un communiqué.
« Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » pour mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté, alors que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.
Le porte-parole a également rejeté les informations d’une source diplomatique qui avait laissé entendre que le Qatar pourrait fermer le bureau du Hamas à Doha.
« L’objectif principal du bureau au Qatar est d’être un canal de communication entre les parties concernées, et ce canal a contribué à obtenir un cessez-le-feu » précédemment, comme en novembre 2023, a-t-il dit.
La source diplomatique avait affirmé auparavant que les Qataris avaient « informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur ».