Le Conseil de Sécurité de l’ONU devait se prononcer une nouvelle fois, jeudi, sur un texte réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, un projet porté par la majorité des membres qui veulent tenter d’agir malgré les vetos américains répétés.
Alors le projet qui sera soumis au vote jeudi après-midi, consulté par l’AFP, réclame bien la fin des restrictions de l’aide humanitaire, mais exige aussi « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza », ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Un message que les Etats-Unis ont déjà rejeté plusieurs fois, la dernière en juin lorsqu’ils avaient utilisé un nouveau veto pour protéger leur allié israélien.
Pourquoi se lancer alors dans cette nouvelle tentative qui risque d’aboutir probablement au même résultat?
Le précédent veto avait provoqué une colère inhabituelle des 14 autres membres du Conseil qui manifestent de plus en plus souvent et explicitement leur frustration face à l’incapacité à faire pression sur Israël pour mettre un terme au calvaire des habitants de Gaza.
Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à cette guerre qui ravage Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023. Une question qui sera au cœur du sommet annuel de l’ONU la semaine prochaine à New York.
Le 22 août, l’ONU a officiellement déclaré la famine dans ce territoire palestinien et en a attribué la responsabilité à Israël, en se fondant sur un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme mandaté par les Nations Unies. Un rapport rejeté par les autorités israéliennes.
Pour la première fois, une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU, a accusé mardi Israël de commettre un « génocide » à Gaza depuis octobre 2023 avec l’intention de « détruire » les Palestiniens.