Netanyahu a décidé “d’occuper entièrement la bande de Gaza, y compris d’effectuer des opérations dans les zones où des otages sont retenus”, écrit The Jerusalem Post. Même son de cloche sur Yediot Aharonot qui renchérit que les dés sont jetés et qu’Israël se dirige vers l’occupation totale de l’enclave palestinienne.
Mardi, Netanyahu avait affirmé qu’ »il est nécessaire de vaincre totalement [Hamas] à Gaza, de libérer tous [les] otages et de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël ». Toutefois, les médias israéliens se font aussi l’écho des réserves, voire de l’opposition du chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Eyal Zamir. Ce dernier, selon la chaîne de télévision publique Kan 11, a révélé mercredi que le général Zamir, au cours d’une réunion la veille, avait mis en garde contre le « piège » que serait une occupation totale de Gaza. Selon le quotidien Maariv, Zamir a averti « qu’une décision d’intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie » et aurait réitéré « son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza », déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005.
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a estimé de son côté, que « la direction dans laquelle s’engage le gouvernement mènera à la mort de tous les otages par faim, coups et torture ». Mais le ministre de la Défense estime que l’armée israélienne devra « exécuter » les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza. « C’est le droit et le devoir du chef d’état-major d’exprimer sa position dans les forums appropriés », a commenté, Israël Katz, « mais après que des décisions sont prises par l’échelon politique, l’armée les exécutera avec détermination et professionnalisme (…) jusqu’à ce que les objectifs de la guerre soient atteints », a-t-il souligné sur X.
Enfin, il a rappelé la décision de la Cour internationale de justice dans sa décision provisoire selon laquelle Israël est tenu «de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, d’évacuer tous les colons des territoires palestiniens occupés et de mettre fin dans les plus brefs délais à sa présence illégale sur ces territoires, y compris à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est».