Plus de 70 Palestiniens ont été tués par des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, dont 50 martyrs dans la seule ville de Gaza, au cours des dernières 24 heures.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a annoncé mardi que 875 Palestiniens ont été tués à proximité de centres de distribution d’aide dans la bande de Gaza au cours des six dernières semaines, dont 674 personnes tuées à proximité de sites affiliés à la Fondation humanitaire de Gaza.
Par ailleurs, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme, affirmant qu’un enfant sur dix examiné dans ses cliniques à Gaza souffre désormais de malnutrition, un phénomène qui était rare avant le début de la guerre. S’exprimant par visioconférence depuis Amman lors d’un point de presse à Genève, Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, a déclaré que les «équipes sanitaires [de l’UNRWA] constatent une hausse alarmante des cas de malnutrition à Gaza, particulièrement depuis le durcissement du blocus imposé le 2 mars, il y a plus de quatre mois».
Dans un rapport publié lundi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué, de son côté, que plus de 5.800 enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition en juin dans la bande de Gaza, dont plus de 1.000 cas de malnutrition aiguë sévère. Il s’agit d’une hausse continue, enregistrée pour le quatrième mois consécutif.
Des sources médicales locales ont par ailleurs affirmé que 67 enfants sont déjà morts de malnutrition, tandis que plus de 650.000 enfants de moins de cinq ans – sur un total d’environ 1,1 million – sont aujourd’hui exposés à un risque réel et imminent de malnutrition aiguë dans les prochaines semaines. Ces chiffres traduisent une crise humanitaire sans précédent dans l’enclave palestinienne, où les infrastructures sanitaires sont en ruine et l’accès à l’aide internationale extrêmement limité, dans un contexte de guerre, de blocus renforcé et d’effondrement total des conditions de vie.