Près de 60 % des Marocains ont un compte bancaire (Bank Al-Maghrib)

Le taux de détention des comptes bancaires a franchi un nouveau palier au Maroc, atteignant 58 % à fin 2024 contre 54 % en 2023, selon les dernières données publiées par Bank Al-Maghrib.

D’après la Centrale des Comptes Bancaires, 38,2 millions de comptes étaient ouverts à fin décembre 2024, soit une hausse de 5,2 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique est portée par une évolution structurelle du système bancaire national, bien que le nombre de nouveaux comptes ouverts en 2024 ait légèrement reculé de 6,1 %, s’établissant à 3,1 millions.
 
La ventilation par type de comptes montre que les comptes chèques restent prédominants, représentant 64 % du total avec 24,3 millions d’unités, suivis des comptes sur carnets (11,3 millions, soit 30 %), des comptes courants (1,8 million, 5 %) et des comptes libellés en devises étrangères (123 945, soit 0,3 %), dont 76 % sont en euro.
 
Le nombre de personnes détenant au moins un compte bancaire s’élève à 19,1 millions, dont 96,9 % sont des personnes physiques (18,5 millions). Parmi ces dernières, 39 % sont des femmes et 61 % des hommes. Sur le plan démographique, la tranche d’âge des 60 ans et plus arrive en tête avec 4,3 millions de titulaires de comptes, devant les 35-45 ans (3,8 millions) et les moins de 25 ans (1,8 million).
 
L’étude révèle également que 47 % des personnes physiques identifiées détiennent un seul compte, 29 % en possèdent deux, et 13 % en ont trois. Notons qu’en 2024, 883 579 personnes ont ouvert leur premier compte bancaire, un chiffre en légère hausse par rapport à 2023 (874 947).
 
En parallèle, Bank Al-Maghrib précise que l’actualisation du calcul du taux de détention, désormais fondée sur les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2024) au lieu de projections démographiques, a contribué à affiner les données sur l’accès aux services bancaires.
 
Sur le plan du genre, l’écart reste notable mais tend à se réduire : le taux de détention bancaire des hommes adultes est passé de 67 % à 70 % en un an, tandis que celui des femmes a progressé de 42 % à 46 %. Cette progression illustre les efforts de bancarisation ciblant les populations traditionnellement moins desservies.
 
Enfin, l’analyse par âge fait ressortir deux tendances significatives : chez les hommes, le taux le plus élevé est observé dans la tranche 25-30 ans (82 %), tandis que chez les femmes, ce sont les 60 ans et plus qui affichent le taux de détention le plus élevé (56 %).

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