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Le Maroc s’apprête à aborder un virage décisif dans son parcours qualificatif vers le Mondial 2026. À l’approche du duel face au Niger, le 5 septembre au Complexe Prince Moulay Abdallah de Rabat, et face aussi à la Zambie le 8 septembre, Walid Regragui a dévoilé une liste de 27 joueurs qui en dit long sur ses intentions : maintenir une ossature solide tout en donnant de l’espace aux jeunes talents qui frappent à la porte des Lions de l’Atlas.
Des certitudes défensives, mais des paris assumés
La défense reste construite autour des tauliers : Achraf Hakimi en dynamo du couloir, Nayef Aguerd en patron de la charnière et Jawad El Yamiq comme solution d’expérience. Mais derrière ces piliers, Regragui ose. L’intégration d’Omar El Hilali (Espanyol) et de Youssef Belaâmmari (Raja) traduit une volonté claire : préparer la relève et tester de nouvelles options avant les échéances plus corsées.
Un milieu riche, mais encore en quête d’équilibre
Le milieu de terrain est le compartiment le plus dense. Entre l’abattage de Sofyan Amrabat, la créativité d’Ounahi et l’éclat technique d’Eliesse Ben Seghir et de Bilal El Khannous, le Maroc dispose d’une palette impressionnante. Toutefois, la vraie question demeure : qui sera capable d’assurer la régulation du jeu face à des équipes africaines souvent rugueuses ? Regragui tente la carte Neil El Ainaoui (Roma) et Oussama El Azzouzi (Auxerre), preuve qu’il cherche encore le juste équilibre entre création et rigueur.
Une attaque diversifiée, mais à la recherche d’automatismes
Devant, la richesse est indéniable : En-Nesyri et El Kaâbi garantissent profondeur et efficacité, tandis que Brahim Diaz et Amine Adli apportent une touche de finesse et de percussion. L’émergence de Hamza Igamane (Rangers) et de Chemseddine Talbi (Sunderland) reflète la volonté du sélectionneur d’ouvrir la porte à une nouvelle génération. Mais si la diversité des profils est un atout, la question de la complémentarité demeure : qui saura s’imposer comme véritable leader offensif dans la durée ?
Un groupe taillé pour le présent, pensé pour l’avenir
À travers cette convocation, Regragui envoie un message fort : il construit pour le Mondial tout en restant pragmatique sur le court terme. Les cadres assurent la stabilité, mais la jeunesse convoquée devra prouver qu’elle mérite plus qu’un rôle d’appoint. Face au Niger, il ne s’agira pas seulement de prendre trois points, mais aussi de tester la profondeur et la compétitivité de ce groupe élargi.
En somme, la liste dévoilée reflète une stratégie de transition maîtrisée. Reste à savoir si ce dosage entre continuité et audace permettra aux Lions de l’Atlas de rugir avec autant de force qu’au Qatar 2022… et de franchir un nouveau palier vers 2026.
