Alors que les efforts de développement dans les provinces du Sud du Maroc gagnent en visibilité, le discours du mouvement séparatiste (Polisario) adopte une tonalité ouvertement hostile, flirtant avec l’incitation au terrorisme et suscitant une vague d’indignation internationale.
Ce discours inquiétant intervient dans un contexte de radicalisation accrue du mouvement, notamment depuis son retrait unilatéral du cessez-le-feu de 1991 en novembre 2020. Depuis, les déclarations belliqueuses se sont multipliées, confirmant une dérive vers des pratiques assimilables à celles des groupes extrémistes. Poussant la provocation plus loin, El Bachir a appelé les habitants du Sahara marocain à cesser toute coopération avec les ressortissants étrangers sous peine de représailles, affirmant : « Nous ne sommes pas dans un contexte touristique, mais dans un contexte de guerre ».
Le climat interne dans les camps gérés par le mouvement sur le territoire algérien se dégrade : affrontements récurrents, désertions de cadres, et montée du mécontentement parmi les familles sahraouies aspirant à retourner au Maroc. Face à cette fragilisation, Brahim Ghali, chef du Polisario, a convoqué une réunion d’urgence avec ses cadres. Un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre accuse « l’ennemi et ses alliés » – une référence implicite au Maroc et à ses partenaires – d’alimenter les troubles internes. Le document appelle à des mesures de « répression », accentuant la tension dans les camps.
Sur la scène internationale, la tonalité du débat évolue rapidement. Plusieurs responsables politiques de premier plan réclament désormais une requalification du Polisario en tant qu’organisation terroriste. Après l’appel du sénateur américain Joe Wilson, c’est au tour de Pierre-Henri Dumont, ancien député français et membre du parti Les Républicains, d’interpeller l’Élysée. Dans un message publié sur le réseau X, il a déclaré : « L’Institut Hudson apporte un éclairage nouveau sur le Polisario. Utilisé par l’Algérie et l’Iran, allié du Hezbollah, ce mouvement menace la paix et la sécurité régionales. La France doit appeler les choses par leur nom : le Polisario est une organisation terroriste ».
Ces propos sont en cohérence avec la position maintenue par les États-Unis, qui ont réaffirmé récemment leur soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Lisa Kenna, haute responsable du département d’État américain, a insisté sur le fait que l’initiative marocaine d’autonomie constitue « l’unique solution réaliste et durable » pour résoudre ce conflit prolongé.
L’Algérie, principal soutien logistique et politique du Polisario, est également mise en cause pour sa complaisance envers ces dérives. En 2021, Mokhtar Mediouni, ex-colonel de l’armée de l’air algérienne et alors directeur de l’aéroport international d’Alger, avait publiquement appelé à « semer la panique au sein de la société marocaine » lors d’une émission diffusée sur une chaîne locale.
Ces évolutions interviennent alors qu’un nombre croissant de pays africains et arabes renforcent leurs relations diplomatiques et économiques avec le Maroc, allant jusqu’à ouvrir des consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla. Cette reconnaissance croissante de la marocanité du Sahara isole davantage le Polisario, dont la rhétorique guerrière et les connexions extrémistes inquiètent les chancelleries.
Dans ce climat, le glissement progressif du mouvement séparatiste vers une logique terroriste semble sceller son isolement international. Face à un Maroc engagé dans une trajectoire de développement durable, reconnu pour sa stabilité et son partenariat stratégique avec de nombreux États, le Polisario apparaît de plus en plus comme un facteur de déstabilisation régionale.