Le marché boursier marocain est classé « Marché Frontière » par MSCI. Pour évoluer vers un « Marché Émergent », le Royaume doit améliorer la transparence financière, moderniser ses infrastructures de marché et simplifier les procédures d’investissement.
En effet, les « Marchés Frontières » sont des économies en développement moins matures, caractérisées par des systèmes financiers moins développés, une liquidité plus faible et un environnement d’investissement plus volatile. Malgré ces risques plus élevés, ils offrent un potentiel de rendement élevé à long terme et une diversification de portefeuille en raison de leur faible corrélation avec d’autres marchés.
C’est pourquoi le Maroc, en tant que Marché Frontière, attire les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles et à profiter des opportunités de croissance dans les économies émergentes.Cependant, le rapport MSCI, publié le 24 juin, souligne que le Maroc présente des défis importants, tels que le manque d’informations financières et de documentation en langue anglaise, ce qui constitue une barrière significative pour les investisseurs internationaux.
En effet, la disponibilité de l’information financière en anglais est cruciale pour les investisseurs étrangers qui cherchent à évaluer les opportunités d’investissement au Maroc. De plus, l’absence d’outils et de mécanismes sophistiqués pour les investisseurs, tels que les produits dérivés et les procédures de négociation et de règlement-livraison fluides, limite l’attractivité du marché marocain.
Par ailleurs, les procédures administratives liées aux investissements étrangers sont perçues comme complexes ou lentes, ce qui peut dissuader les investisseurs potentiels.
Pour progresser, le Maroc devra donc améliorer la transparence et la disponibilité de l’information en anglais, moderniser les infrastructures de marché, introduire de nouveaux instruments financiers, simplifier les procédures d’investissement et renforcer la liquidité du marché. En prenant ces mesures, le Maroc pourra renforcer sa position sur le marché financier international et attirer davantage d’investissements étrangers.
Cependant, la Roumanie fait encore face à des défis concernant les procédures de compensation et de règlement-livraison.
D’autres marchés sont également sous observation pour d’éventuelles reclassifications, comme la Bulgarie, dont la consultation concernant une potentielle reclassification du statut de «Marché Autonome» vers celui de «Marché Frontière» a été prolongée en raison de préoccupations persistantes sur la liquidité du marché, la qualité de l’information et le sous-développement des infrastructures de négociation et de post-négociation.
Pour atteindre son plein potentiel, le Maroc devra poursuivre ses efforts pour améliorer la transparence, la liquidité et l’efficacité de son marché financier, et ainsi renforcer sa position sur le marché financier international.