Samta Metals & Alloys, filiale du groupe indien Samta, a lancé, lundi à Kénitra, les travaux de construction d’un complexe industriel dédié au recyclage des déchets métalliques et à la production de cuivre et d’alliages d’aluminium.
Ayant fait l’objet en 2024 d’une convention conclue entre l’Etat marocain et l’entreprise, ce projet, qui représente une avancée significative dans le développement de l’intégration locale de l’industrie de transformation métallurgique, traitera annuellement 46.000 tonnes de ferraille d’aluminium et de cuivre pour produire 20.000 tonnes de lingots d’alliages d’aluminium-silicium et 15.000 tonnes de bobines de fils de cuivre électrolytique, afin de répondre principalement aux besoins des industries automobile, énergétique et aérospatiale.
Ainsi, tout en participant au développement de l’économie circulaire et à une meilleure gestion des impacts environnementaux, ce projet permettra de réduire les émissions de carbone de plus de 90% par rapport à une production primaire de métaux ou d’alliages, de produire en s’appuyant à 100% sur les énergies renouvelables respectant l’objectif « Métal Vert » du groupe industriel indien Samta, en plus de développer l’expertise locale et l’inclusion des femmes.
Afin d’anticiper l’augmentation de la demande nationale et régionale, les installations ont été conçues de façon à permettre de doubler les capacités de production après deux ou trois ans d’exploitation.
« Nous assistons aujourd’hui au lancement d’un projet d’envergure qui représente une avancée indéniable dans l’intégration de l’industrie de transformation métallurgique et dans le renforcement du secteur du recyclage industriel au Maroc, tout en répondant aux besoins croissants d’industries particulièrement dynamiques notamment l’automobile et l’aéronautique », a souligné, à cette occasion, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
En contribuant à la valorisation des déchets industriels, ce projet s’inscrit parfaitement en ligne avec la stratégie nationale visant la promotion de l’économie circulaire et l’accélération de la transition écologique du secteur industriel national, a relevé M. Mezzour.
De son côté, Ravi Agrawal, promoteur et directeur général du groupe Samta, a indiqué que la vision stratégique du Groupe Samta est fondée sur l’équilibre entre le social et l’environnement.
« Au-delà de sa dimension industrielle, ce projet au Maroc incarne cette philosophie et œuvre à la création de solutions durables aux contraintes de la vie quotidienne. En investissant dans l’innovation et l’économie circulaire, non seulement nous réduirons l’impact environnemental du secteur industriel, mais nous aiderons aussi les communautés à s’émanciper grâce à l’intégration d’une expertise à forte valeur ajoutée et au respect des critères liés à une croissance responsable », a-t-il dit.
De son côté, Anil Tripathi, président directeur général de la société Samta Metals & Alloys, a déclaré : « Nous sommes fiers de poser la première pierre d’usines qui établiront de nouvelles références en matière de fabrication industrielle durable. Nos unités produiront des lingots d’aluminium de haute qualité et des bobines de fils de cuivre électrolytique ».
Selon lui, ces produits, qui sont destinés à des secteurs clés comme l’automobile, l’énergie et l’aérospatiale, contribueront à réduire la dépendance aux importations et à la création de valeur au sein du Royaume.
Et de soutenir : « Plus important encore, ce complexe industriel est conçu pour s’intégrer à l’écosystème local. En effet, il permettra la création de plus de 400 emplois directs et indirects et favorisera le développement de compétences dans l’une des zones industrielles les plus prometteuses du pays ».
Cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment du gouverneur de la province de Kénitra, Abdelhamid El Mazid, de l’ambassadeur de l’Inde au Maroc, Sanjay Rana, ainsi que des responsables gouvernementaux, des représentants des secteurs de l’automobile et de l’énergie, et des partenaires du groupe Samta.
Le groupe industriel indien Samta s’appuie sur une stratégie fondée sur le développement durable. Au-delà des secteurs miniers et métallurgiques, il englobe diverses activités couvrant l’énergie solaire, les bio fibres, les biofertilisants, les nanotechnologies et la surveillance ESG.