L’ancien conseiller à la sécurité nationale américaine et l’un des porte-voix du Polisario aux Etats-Unis, John Bolton, s’est résigné à admettre l’impossibilité de la tenue d’un référendum au Sahara. Détails.
« Lorsque nous avons créé la MINURSO, nous pensions vraiment qu’il s’agirait d’une mission à court terme. C’était assez clair : vérifier le recensement espagnol de 1975, établir les mécanismes de vote, ce que l’ONU avait fait avec succès en Namibie en 1989, lors de ses premières élections. L’idée était qu’il serait là uniquement pour maintenir la paix et la sécurité, et pour garantir que le référendum soit libre et équitable, ce qui constitue en soi une question de droits humains. Honnêtement, nous n’avons pas envisagé un mandat plus large, car nous pensions qu’il ne durerait pas aussi longtemps », a-t-il reconnu.
Il a poursuivi en rappelant que « la mission initial de la mission onusienne était d’organiser un référendum ». Selon lui, rien n’indique que cela se produira un jour. « Nous devrions abolir la MINURSO. Et ensuite, nous verrons ce qui adviendra du cessez-le-feu », a-t-il conclu.
L’option référendaire a été enterrée depuis longtemps par les Nations. Celle-ci ne figure plus dans les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007. A partir de cette année, il était question d’une solution politique mutuellement acceptée à laquelle répond l’initiative d’autonomie, le plan marocain est déformais soutenu par la majeure partie de la communauté internationale.
Même un idéologue jusqu’au-boutiste et belliciste comme John Bolton doit se mettre à l’évidence de l’impraticabilité d’un référendum au Sahara.
Chassé de la Maison Blanche lors du premier mandat de Donald Trump, John Bolton demeure l’un des rares lobbyistes au service de l’Algérie à Washington.