L’accueil réservé au Polisario lors du congrès du Parti Populaire (PP) espagnol continue de faire couler beaucoup d’encre. Epinglé par le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, dans une lettre officielle, le PP n’a pas infléchi sa position sur la question du Sahara marocain, comme en témoigne la déclaration ambiguë de son porte-parole, Borja Sémper. Ce geste s’inscrit dans la continuité d’une posture hostile adoptée par la droite espagnole, qui ne cesse de critiquer le soutien apporté par Madrid au plan d’autonomie marocain, perçu dans ces cercles comme une erreur historique. À l’instar de VOX, le PP reproche à Pedro Sánchez son attitude jugée trop conciliante à l’égard du Maroc, faisant fi des bénéfices mutuels issus du rapprochement entre les deux pays. Héritier d’une vieille tradition nationaliste nourrie d’un certain anti-marocanisme, le Parti Populaire semble instrumentaliser la question du Sahara et plus largement la relation avec le Maroc, dans le cadre de son bras de fer politique avec les socialistes. Décryptage.
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