​Sahara marocain : Le Royaume-Uni soutient fermement le plan d’autonomie, catalyseur d’un développement inclusif et durable

Rabat, 1er juin 2025 – En marge d’une visite officielle à Rabat, le Royaume-Uni a marqué une étape importante dans ses relations bilatérales avec le Maroc en réitérant son soutien explicite au plan d’autonomie proposé par le Royaume pour ses provinces du Sud. Considéré par Londres comme une solution « crédible, viable et pragmatique » au différend autour du Sahara marocain, ce positionnement s’inscrit dans une tendance internationale croissante en faveur de la souveraineté marocaine sur cette région stratégique.

Un partenariat stratégique en pleine dynamique

Dans une déclaration conjointe signée par David Lammy, Secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, les deux pays ont exprimé leur volonté commune de promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable dans la région. Ce rapprochement dépasse le cadre traditionnel de la diplomatie pour s’inscrire dans une convergence stratégique autour d’un projet de transformation régionale, avec le Sahara comme catalyseur d’un nouvel élan économique continental.

Un modèle marocain de développement territorial durable

Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les provinces du Sud se sont imposées comme un modèle de développement territorial innovant. Grâce à une gouvernance modernisée, à des infrastructures de pointe et à une orientation affirmée vers les énergies renouvelables, la région se positionne désormais comme un pôle de croissance et d’intégration régionale.
Le projet phare du port de Dakhla Atlantique, d’un budget de 99 milliards de dirhams, illustre cette ambition. Ce port en eau profonde, situé au nord de Dakhla, vise à dynamiser les secteurs de la pêche, de l’agriculture, de l’énergie et du tourisme. Il s’inscrit dans la stratégie portuaire 2030 et devrait traiter localement 80 % de la pêche débarquée, avec un objectif d’exportation de 700 000 tonnes par an.

Des engagements britanniques à forte portée économique

Dans le prolongement de ce partenariat stratégique, l’agence britannique UK Export Finance (UKEF) a annoncé une ligne de crédit de 5 milliards de livres sterling en faveur de projets structurants dans les provinces du Sud marocain. Au-delà du financement, cette initiative reflète une confiance claire dans la vision de développement du Maroc, fondée sur une gouvernance efficiente et un cadre institutionnel robuste. Les projets ciblés concernent des secteurs à forte valeur ajoutée : énergies renouvelables, économie circulaire, agro-industrie et logistique, dans une logique de chaîne de valeur régionale intégrée.

Le Projet Xlinks : une interconnexion énergétique pionnière

Au cœur de cette coopération se trouve le projet Xlinks, symbole fort du rapprochement énergétique entre le Maroc et le Royaume-Uni. Ce mégaprojet, évalué à plus de 22 milliards de livres sterling, prévoit l’acheminement d’électricité verte produite au Maroc, à partir de ressources solaires et éoliennes, vers le Royaume-Uni via un câble sous-marin de 3 800 kilomètres. Cette infrastructure devrait couvrir les besoins en énergie renouvelable de près de 7 millions de foyers britanniques, contribuant significativement aux objectifs de neutralité carbone fixés par Londres à l’horizon 2050.

Le projet Xlinks constitue également un moteur de développement local pour le Maroc, avec la création de plus de 2 000 emplois directs et l’émergence d’un écosystème industriel favorisant les transferts technologiques dans les domaines des énergies propres, du stockage et des réseaux intelligents. Il confirme la vocation du Royaume à devenir un hub énergétique stratégique entre l’Afrique et l’Europe.

Une transition énergétique nationale portée par les régions du Sud

Cette coopération énergétique d’envergure s’inscrit dans une stratégie plus large menée par le Maroc en matière de transition énergétique. Les provinces du Sud, riches en ressources naturelles, jouent un rôle clé dans cette transformation. Grâce à leur ensoleillement constant, leurs vents puissants et leurs vastes espaces, ces régions sont devenues un pilier des ambitions nationales en matière d’énergies renouvelables.

En 2024, la capacité installée en énergies vertes atteignait 5 440 MW, représentant environ 45 % du mix électrique national. Le Maroc ambitionne d’élever cette part à 52 % d’ici 2027, avec un objectif renforcé de 56 % à l’horizon 2030. Ce cap est soutenu par des investissements annuels de 15 milliards de dirhams. Les projets réalisés dans le Sahara marocain, tels que Xlinks et d’autres parcs solaires et éoliens, illustrent de manière concrète cette volonté de faire de la transition énergétique un moteur de développement durable et d’attractivité territoriale.
 

Un engagement diplomatique partagé pour la paix et l’intégration régionale

Sur le plan diplomatique, Rabat et Londres ont réaffirmé leur attachement au processus mené sous l’égide des Nations Unies, saluant les efforts de M. Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, le Royaume-Uni joue un rôle clé dans la recherche d’une solution politique durable, équilibrée et conforme au droit international.

Cette convergence diplomatique s’inscrit dans une vision stratégique où la stabilité politique est indissociable du développement économique et social. Elle constitue un pas supplémentaire vers une intégration régionale renforcée, facteur de résilience face aux défis sécuritaires, géopolitiques et climatiques.
 

​Conclusion : Le Sahara marocain, socle d’un partenariat d’avenir entre l’Europe et l’Afrique
Le soutien renforcé du Royaume-Uni au plan d’autonomie marocain ne se limite pas à une prise de position diplomatique : il consacre la crédibilité internationale d’un modèle marocain qui conjugue souveraineté, stabilité et développement durable. En s’alignant sur la vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Londres confirme que le Sahara marocain n’est plus seulement un enjeu régional, mais un espace stratégique de convergence entre l’Afrique et l’Europe.

Dans un monde en mutation, où la sécurité énergétique, la transition climatique et la résilience géopolitique redessinent les priorités internationales, le Maroc s’affirme comme un acteur central, fiable et visionnaire. Le Sahara, loin des clichés de marginalité, devient le noyau d’un nouveau pacte économique et diplomatique, reliant les deux rives de la Méditerranée autour d’un projet de prospérité partagée.

Ce partenariat maroco-britannique n’ouvre pas seulement un nouveau chapitre des relations bilatérales : il trace les contours d’une coopération géostratégique d’avenir, fondée sur l’innovation, la stabilité régionale et l’ambition de bâtir, depuis le Sud, un modèle de croissance durable à l’échelle mondiale.

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