Il était à peine cinq heures du matin, ce samedi 31 mai, lorsque l’abattoir municipal de Sidi Bennour s’est transformé en scène digne d’un film de contrebande. En embuscade depuis l’aube, une commission mixte, menée tambour battant par le Pacha de la ville, a investi les lieux, accompagnée des représentants de l’autorité locale et des forces auxiliaires. Leur objectif : interrompre un abattage massif et clandestin de près de 200 moutons, planifié en toute discrétion par des bouchers un peu trop pressés.
Le mobile de l’opération illégale ? Une ruée anticipée sur certaines parties convoitées de la bête sacrificielle, notamment pour alimenter un marché noir bien rôdé. Ce trafic clandestin aurait pu avoir des conséquences sanitaires sérieuses, selon une source proche du dossier.
Mais ce matin-là, les bouchers ont trouvé sur leur route un mur d’uniformes bien décidé à faire respecter les Hautes Instructions Royales. Résultat : abattage suspendu, bêtes saisies, enquête ouverte.
Une chose est sûre : à Sidi Bennour, on ne plaisante plus avec les règles. Et même les moutons doivent désormais attendre leur heure… légale.