“Stop à notre exploitation”: Le cri de détresse des agents de sécurité

Longtemps plongés dans un silence étouffant, les agents de sécurité privée ont finalement décidé de lancer une campagne virtuelle intitulée : « Stop à notre exploitation ». Leur objectif : dénoncer les conditions de travail difficiles, qui se font encore plus oppressantes durant le mois de Ramadan.

Cette initiative a, rapidement, trouvé un large écho parmi les gardes de sécurité, qui ont partagé des vidéos où ils annoncent leur décision de quitter cette profession. Ils refusent, désormais, de travailler de longues heures continues pour des salaires misérables, bien en dessous du SMIG.

Dans un précédent article, “L’Opinion” avait mis en lumière la réalité quotidienne de cette catégorie professionnelle. Sur le terrain, les agents de sécurité sont souvent contraints de travailler 12 heures par jour, soit 72 heures par semaine, avec une liste de missions bien plus longues que celles précisées dans leur contrat de travail.

De plus, le montant de leur pension de retraite reste inférieur à 2.000 dirhams, même pour ceux qui ont consacré jusqu’à 40 ans de leur vie à cette profession, en raison de la prolifération des sous-déclarations dans ce secteur.

La campagne, lancée directement par les professionnels eux-mêmes, semble rapidement donner ses résultats. Selon Loubna Najib, secrétaire générale du syndicat national des agents de sécurité, de nettoyage et de restauration, le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a donné des instructions pour réexaminer les conditions des contrats de sous-traitance avec les établissements de santé, notamment pour les services de sécurité et de nettoyage. Cependant, aucune annonce officielle n’a encore été faite par le ministère de la Santé à ce sujet.
 

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