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Le C3 Aircross signe son grand retour, mais connaît une transformation à tous les niveaux. Plus imposant, plus habitable, mais aussi moins cher, il constitue une offensive audacieuse de la marque aux chevrons sur le Dacia Duster.
Par conséquent, après la menue C3 commercialisée l’année précédente, c’est autour du C3 Aircross d’être introduit sur le marché, en changeant radicalement de paradigme. La voiture, qui s’est écoulée à 525 000 unités dans le monde en 7 années d’existence, passe de 4,16 m à 4,40 m avec cette nouvelle génération, pouvant même embarquer jusqu’à 7 personnes, une première dans notre ère pour un modèle de cette taille.
Les deux places additionnelles (moyennant une option de 850 €), ne laissent que peu d’espace pour le coffre (40 l) et sont accessibles grâce à une banquette de second rang plus avancée (de 6,5 cm) que celle de la version 5 places. Cette dernière réserve un bel espace aux jambes à l’arrière, où deux ports USB-C sont proposés dès le deuxième niveau de finition, mais où l’on déplore l’absence d’aérateurs.
À l’avant, la poignée de maintien au pavillon côté passager et l’éclairage des commandes de la console centrale sont absents. Pas de réglage en hauteur du siège passager ou de bouton de démarrage sans clé. En plus du système multimédia qui génère quelques lenteurs, ces caractéristiques plaident pour un positionnement low-cost, et témoignent d’un développement régi par les coûts.
La présentation est tout de même bonne, aussi en ce qui concerne la planche de bord composée d’un petit volant et de matériaux basiques mais avec toutefois quelques inserts en tissu.
On peut noter aussi la présence de nombreux et vastes rangements, d’une ergonomie simplifiée, et d’un compteur digital parfaitement situé dans le champ de vision du conducteur.
À gauche du volant, quelques boutons physiques sont intégrés pour désactiver facilement certaines aides à la conduite, qui produisent de la pollution sonore et peuvent agacer le conducteur.
La position de conduite, bien qu’agréable, est un peu trop haute, mais dans l’ensemble, cette nouveauté est accueillante et bien pensée.
Cette deuxième génération du C3 Aircross se décline en deux motorisations de 100 ch et 136 ch. Si la première bénéficie d’une boîte de vitesse manuelle à 6 rapports, la seconde s’appuie sur une transmission robotisée à double embrayage qui intègre un petit moteur électrique, synchrone à aimants permanents, de 21 kW. Il ne faut pas plus que cette hybridation légère pour mouvoir le véhicule à basse vitesse, sur des distances plutôt courtes mais régulièrement en ville. Cela a l’avantage de réduire la consommation tout en améliorant le bien-être.
À contrario, lorsque cet électromoteur est sollicité, il fait entendre un petit sifflement gênant pour les occupants, en accélération comme en phase de régénération.
Le niveau sonore et les performances sont honorables pour ce type de véhicule, et la transmission provoque peu d’à-coups, se montrant d’une douceur évidente. La majeure déception réside cependant dans la consommation constatée de 7,3 l/100 km, contre les 5,6 l/100 km avancés par le constructeur. Un bloc 1.2 l gourmand donc, qui est une version perfectionnée du tristement célèbre PureTech réputé pour son manque de fiabilité.
En revanche, cette évolution a abandonné sa distribution par courroie au profit d’une chaîne, et repose sur un cycle de fonctionnement Miller contribuant à réduire l’appétit du véhicule en carburant.
Pour rassurer davantage et achever sa reconquête, Citroën assortit à une classique garantie de deux ans une prolongation automatique de six années tant qu’un entretien a été assuré au sein du réseau.
Le C3 Aircross est aussi le jumeau technique de l’Opel Frontera. En effet il est produit dans la même usine slovaque mais le SUV français se distingue de son homologue par certains de ses aménagements intérieurs, mais aussi par ses trains roulants.
La marque aux chevrons a privilégié le confort en choisissant des calibrages de suspension qui lui sont propres, plus moelleux, avec en série des butées hydrauliques progressives, lui donnant des allures de « salon sur route », comme cela est avancé en interne.
Malheureusement, cela s’effectue aux dépens de la maniabilité de la voiture dans les virages. Guidé par une direction légère, l’Aircross affiche quelques mouvements de caisse, qui n’incitent pas le conducteur à adopter une conduite dynamique. De surcroît, tout comme le Frontera, son train avant souffre d’un manque de fermeté. En résumé, le C3 Aircross a du mal à contenir le sous-virage.
Tout cela va dans le sens d’une voiture plus encline à privilégier le confort général que le plaisir de conduite. De fait, elle mise beaucoup plus sur son rapport prix/habitabilité que sur les notions d’efficacité ou de fun à conduire. Un pari qui pourrait s’avérer gagnant et assister le SUV français dans sa chasse au succès commercial avec un prix de départ de 19 700 €. Idéal pour concurrencer le Dacia Duster, éternel premier de la classe dans ce domaine.
Vitesse maxi : 192 km/h
Accélération 0 à 100 km/h : 8,8 sec
Consommation moyenne cycle mixte (l/100 km) : 5,6
Poids à vide : 1 389 kg
Données techniques
Puissance fiscale : 7 CV
Moteur thermique : Avant, transversal, 3-cylindres essence, turbo, 12 soupapes, distribution par chaîne
Hybridation : Moteur électrique de 21 kW
Cylindrée : 1 199 cm3
Puissance maxi : 136 ch à 5 500 tr/mn
Couple maxi : 230 Nm à 1 750 tr/mn
Transmission : Aux roues avant
Boîte : Robotisée double embrayage, 6 vitesses
Pneumatiques : 215/60 R 17
Réservoir, en l : 44
Dim Lxlxh, en m : 4,40×1,80×1,66
Empattement, en m : 2,67
Volume du coffre à 5/2, en l : 460/1 600
Garantie : 2 ans, km illimités*
*+ 6 ans sous condition d’entretien
