Le Q3 opère une mini-révolution et revient dans une troisième génération, au style toujours plus affirmé et à la dotation technologique haut de gamme. Cela suffira-t-il pour maintenir ses très bons résultats commerciaux face à une concurrence toujours mieux armée ?
Après six années de carrière, la deuxième génération de ce SUV compact iconique laisse place à une nouvelle, dont le look, plus agressif, tranche un peu avec son celui de sa prédécesseure.
La partie avant fait preuve de plus de caractère, le capot est plus horizontal et la calandre, telle une bouche béante, est plus grande et plus verticale.
Cela n’empêche pas Audi d’améliorer l’aérodynamisme de sa voiture, puisque le Cx oscille de 0,33 à 0,31.
Au niveau de ses dimensions, le Q3 s’agrandit un peu, il voit passer sa longueur de 4,49 m à 4,53 m, soit une légère augmentation de 4 cm.
Malgré cela, l’empattement reste à peu près semblable, de même que la garde aux jambes à l’arrière, qui est toujours un peu limitée pour le segment.
La soute, quant à elle, perd 42 l, d’après les données du constructeur, mais se dote d’un plancher mobile très pratique.
La planche de bord a également été revue. Elle se pare de deux écrans de 11,9’’ pour l’instrumentation et de 12,8’’ pour la dalle tactile.
Les fonctions de clignotants et d’essuie-glaces ont été regroupées sur une palette à gauche du volant, et le sélecteur de vitesses a été placé de l’autre côté.
La finition est quasiment irréprochable, si ce n’est quelques matériaux qui jurent un peu.
Les interfaces tactiles sont faciles à utiliser et réactives, malgré quelques menus complexes. La climatisation, notamment, est réglable uniquement par ce levier.
Pour ce qui est de l’instrumentation, l’interface se révèle assez sobre, voire un brin austère.
Comme de coutume chez Audi, les sièges avant sport de la finition S line garantissent un excellent maintien et un confort optimal.
Niveau ADAS, un régulateur adaptatif ainsi qu’un assistant au créneau sont fournis de série. La climatisation est, quant à elle, mono-zone, mais elle se montre efficace.
Bien que le Q3 soit complètement revu à l’extérieur et à l’intérieur, ses bases techniques sont identiques à celles de l’ancien modèle.
En effet, il s’appuie sur la plate-forme MQB Evo, ainsi que sur les motorisations thermiques, déjà connues, 1.5 TSI et 2.0 TDI de 150 ch.
La version PHEV (hybride rechargeable) propose, de son côté, une batterie un peu plus imposante et voit sa cavalerie augmentée de 27 ch.
La version diesel de 150 ch et 360 Nm de couple, présentée dans cet article, ne bénéficie d’aucune hybridation.
En théorie, ces valeurs sont très satisfaisantes, seulement si on omet que la bête à pris du poids (environ 50 kg). En effet, ce changement fait que les sensations de conduite n’ont rien de particulièrement excitant.
Les accélérations restent très sages, et les reprises manquent de vigueur. Ce manque de dynamisme est accentué par une boîte automatique S Tronic étonnamment lente à réagir et un moteur timide à bas régime.
Dès lors, on a tendance à forcer un peu la mécanique, laquelle se manifeste par des sons rauques et peu harmonieux.
Point positif, la consommation reste convenable, soit de 6,3 l/100 km dans les faits (5,5 l/100 km selon le constructeur), alors que l’ancien modèle réclamait 6,6 l/100 km.
En ce qui concerne le châssis, on peut noter l’apparition au catalogue d’une nouvelle suspension pilotée, disponible dans un pack de 3.240 €, qui équipe le modèle à l’essai.
Grâce à celle-ci, on atteint un équilibre réussi entre confort et stabilité même si de légères secousses se font sentir à faible allure, en particulier avec les jantes de 20’’, en option.
En revanche, le Q3 peine à se montrer vif, avec un train avant réticent en courbe et une direction trop lourde qui ne transmet pas suffisamment de sensations.
Pour finir, et c’est tout sauf une surprise, le Q3 est proposé à un tarif élevé, avec un saut de près de 4.500 € entre les deux générations, ce qui le rend plus cher que ses rivaux dits « premium ». Pour faire bonne figure, il comble néanmoins la plupart de ses manques en matière d’équipement.
Vitesse maxi : 208 km/h
Accélération 0 à 100 km/h : 9,2 sec
Consommation cycle mixte (l/100 km) : 5,5
Poids à vide : 1 711 kg
Données techniques
Puissance fiscale : 8 CV
Moteur turbodiesel : 4-cylindres en ligne, 16S
Cylindrée : 1 968 cm3
Puissance maxi : 150 ch à 3 000 tr/min
Couple maxi : 360 Nm à 1 600 tr/min
Transmission : Aux roues avant
Boîte : Automatique, 7 rapports
Pneumatiques : 255/45 R19
Réservoir, en l : 55
Dim Lxlxh, en m : 4,54×1,86×1,61
Garantie : 2 ans, km illimités