L’Elroq est un crossover familial compact qui partage sa base technique avec l’Enyaq, auparavant seul modèle électrique de la gamme Skoda. Plus compact, moins cher et revendiquant la même autonomie, il affiche de grandes ambitions.
Avec son design homogène et marqué par une pointe de dynamisme, ce SUV compact, d’une longueur de 4,49 m, incarne les débuts de la nouvelle identité Skoda « Modern Solid ». Celle-ci se démarque par une face avant « Tech-Deck Face » qui affiche une nouvelle signature lumineuse et dissimule les radars et capteurs derrière sa calandre.
L’intérieur se montre agréable avec une planche de bord finement esquissée dotée de matériaux de bonne facture. L’agencement est subtil et l’écran multimédia de 13’’, avec ses raccourcis qui facilitent son utilisation, est tout à la fois commode et intuitif.
L’ergonomie, la position de conduite et la visibilité sont exemptes de reproches alors que les sièges, avec leur sellerie composée de matériaux recyclés à 75%, permettent confort et maintien.
Comme le veut la coutume chez Skoda, de nombreuses petites attentions « Simply Clever » sont présentes comme les espaces de rangement qui atteignent 48 l au total.
Les pochettes pour smartphones intégrées aux aumônières arrière et le filet pour ranger le câble de chargement sous la plage arrière témoignent également de l’attention de la marque tchèque accordée aux détails.
À l’arrière, les places sont accueillantes et spacieuses, à part pour la place du centre, à cause d’un accoudoir central qui intègre une trappe à ski rendant le dossier un peu plus ferme.
Outre cette trappe, les dossiers sont rabattables 40/60, ce qui offre à la soute la possibilité d’atteindre les 1 580 l, contre 470 l en configuration à 5 places.
Pour résumer, malgré ses 16 cm de moins, l’Elroq se montre quasiment tout aussi spacieux que son grand frère, l’Enyaq.
Doux à conduire et maniable grâce à son « petit » diamètre de braquage de 9,30 m et à son gabarit compact de 4,49 m, le SUV est tout à fait dans son élément en ville. Sur route, il propose un comportement rigoureux tout en se montrant dynamique grâce à ses roues arrière motrices.
À relever qu’une transmission intégrale sera bientôt proposée sur la motorisation la plus puissante. Cette dernière, comme pour son frère l’Enyaq et ses cousines Volkswagen ID.4 et Ford Explorer, est d’une puissance de 286 ch et d’un couple impressionnant de 545 Nm.
De quoi mouvoir énergiquement un poids conséquent de 2,1 tonnes. Avec ces caractéristiques, les performances sont au rendez-vous puisque le 0 à 100 km/h est abattu en 6,6 sec.
Pour ce qui est de la version d’appel, très accessible (33 300 € seulement au catalogue), ses 170 ch se révèlent largement suffisants pour effectuer des dépassements.
Or, c’est la version intermédiaire, de 204 ch, qui devrait trouver le plus large public sur le marché français. Quelle que soit la motorisation, il est possible d’augmenter le frein moteur et la régénération en réglant les palettes intégrées au volant ou en enclenchant le mode « Brake ». Il est possible tout autant de désactiver l’alerte de survitesse en un seul clic et de lancer le préchauffage de la batterie à travers l’écran central.
Au niveau de la consommation, des test drives ont relevé une moyenne de 17 kWh aux 100 km sur un parcours mixte, ce qui permet d’atteindre une autonomie située entre 450 et 460 km. À une cadence plus raisonnable, cette valeur tombe autour des 15 kWh. C’est bien mieux que le Peugeot 3008 et sa batterie de 73 kWh (autonomie de 400 km en moyenne), et cela évite les montées de stress lorsqu’il s’agit d’espacer les recharges sur autoroute.
À allure soutenue, l’insonorisation se révèle d’un niveau élevé, sans bruit parasite, et le coefficient de traînée aérodynamique est élogieux, entre 0,26 et 0,28.
En outre, le confort d’amortissement est tout à fait soigné, cela même avec des jantes de 20’’. C’est à peine si l’on constate des réactions un peu sèches à faible vitesse sur des inégalités, comme peuvent l’être des ralentisseurs. En conséquence, il n’est pas la peine de se procurer l’amortissement piloté optionnel DCC, qui, dans ce cas, est tout à fait accessoire puisqu’il n’ajoute qu’une pincée de moelleux supplémentaire.
Entre tous les équipements proposés, la fonction de stationnement « Pay to Park » est très utile alors que l’application « MySkoda » permet de consulter les différentes informations sur la voiture en plus de garer le véhicule de façon complètement autonome.
Le Skoda Elroq 85 Plus est vendu 2 500 € de moins que le Peugeot 3008 GT (40 600 € contre 43 100 €) , en intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo, ce qui place son rapport prix/prestations dans la moyenne haute de son segment. En plus de son autonomie, cela fait de l’Elroq un modèle avec de sérieux arguments sur le marché européen.
Vitesse maxi : 180 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 6,6 sec
Consommation moyenne constructeur/durant l’essai (kWh/100 km) : 15,3 à 16,4/17
Autonomie moyenne WLTP/mesurée (km) : 577/452
Temps de recharge borne rapide : 28 min*
Poids à vide : 2 119 kg
*de 10 à 80 % de capacité
Données techniques
Puissance fiscale : 6 CV
Moteur électrique : Synchrone à aimants permanents
Batterie : Nickel-manganèse-cobalt
Capacité (kWh) : 77
Puissance maxi : 286 ch
Couple maxi : 545 Nm
Transmission : Propulsion
Boîte : Automatique, rapport unique
Pneus AV – AR : 235/55 R19
Dim. L x l x h, en m : 4,49 x 1,88 x 1,65
Empattement, en m : 2,76
Volume du coffre, 5 places/2 places, en l : 470/1 580
Durée de garantie : 2 ans, km illimité, 8 ans ou 160 000 km pour la batterie