SUV hybride rechargeable – MG EHS PHEV, le trouble-fête

L’atout le plus évident de cette deuxième génération du MG EHS PHEV, qui devrait être tout aussi prisée que la première sortie en 2001 dans l’Hexagone, est son prix : 37.990 € pour la version d’entrée de gamme Comfort et 39.990 € pour la version haut de gamme Luxury.
 
À titre de comparaison, le Peugeot e-3008 PHEV, beaucoup moins outillé niveau puissance (195 ch contre 272 pour le EHS), se monnaie contre la somme de 42.990 €, tandis que son cousin chinois, le BYD Seal U DM-i, coûte 500 € de moins, mais est lui aussi handicapé par une cavalerie moindre (218 ch sous le capot). 
 
Niveau malus, pas de pénalité liée au CO₂, et une légère majoration de 560 € due à son poids. En somme, le SUV de la marque sino-britannique reste le bon plan par excellence.

 
Et cela d’autant plus que, simultanément, le modèle a connu une mise à jour complète de son look.
 
En effet, le véhicule montre un design plus audacieux et affirmé avec sa large calandre comme une énorme bouche béante, son capot aux formes tendues et ses feux avant effilés, qui lui donnent un regard acéré.
 
La poupe est plus sobre sans pénaliser pour autant un profil qui est dans l’ensemble séduisant pour ce type de SUV.
 
Les dimensions de la voiture ont également été revues à la hausse, notamment au niveau de la longueur qui atteint dorénavant 4,67 m contre 4,61 m auparavant. Cela ne bénéficie pas, hélas, au volume de la soute, qui se voit même rogné de 22 litres pour atteindre une valeur de 441 litres, l’une des moins reluisantes du segment, à cause d’une batterie plus imposante.

Par contre, l’espace dans l’habitacle est plus que généreux et la présentation symbolise une montée en gamme de la marque, avec l’ambition de conquérir des parts de marché en Europe et dans le reste du monde.
 
Et pour cause, l’ensemble a été redessiné, comme ce tableau de bord soigné avec deux écrans de 12,3’’ ou cette planche de bord qui s’étire à l’horizontale et dotée d’une finition laquée.

Pour ce qui est des parties basses, on retrouve, comme à l’usuel, des plastiques durs. Cependant, il est à relever que vu l’évolution de ce modèle, MG ne devrait pas tarder à élever ses rejetons au niveau des références européennes.

 
En outre, le EHS présente deux finitions à la dotation plus que correcte, sans option, exception faite de la peinture métallisée. Ainsi, avec le niveau Confort, on bénéficie du système d’ouverture et du démarrage sans clé, de la caméra de recul et même de la conduite autonome de deuxième niveau. La version Luxury comprend, elle, les sièges avant électriques, la climatisation bi-zone et la navigation connectée. 

L’EHS aurait gagné à avoir un toit ouvrant vitré, que l’on retrouve très souvent dans les véhicules à succès de cette catégorie, ou une ergonomie plus efficiente pour l’interface tactile de la console centrale. Difficile aussi de trouver une bonne position de conduite malgré la multitude de réglages électriques du siège conducteur.
 
En ce qui concerne son comportement sur route, l’EHS donne l’impression, à basse vitesse, d’avoir sensiblement gagné en équilibre, en dépit de suspensions plutôt classiques. À un train un peu plus soutenu néanmoins, la carrosserie penche sensiblement sur ses appuis. Cela reste mieux en termes de sensations qu’au volant du BYD Seal U DM-i avec son tristement célèbre « effet chewing-gum », mais beaucoup moins bien qu’un rigoureux Ford Explorer.

Il n’en demeure pas moins que son système hybride rechargeable suscite l’intérêt avec une propulsion électrique possible jusqu’à 75 km/h, après quoi le bloc thermique se déclenche sans même qu’on ne le remarque, grâce à une insonorisation proche de la perfection. 
 
Les performances n’impressionnent pas quant à elles, malgré le bond de 14 ch de la cavalerie qui nous amène à un total de 272 ch. L’adoption d’une nouvelle batterie, plus grosse (21,4 kWh LFP contre 16,6 kWh NMC auparavant), promet d’augmenter l’autonomie en full électrique. Et dans les faits, cela s’avère réel, puisque la voiture atteint quasiment 100 km sans faire appel au moteur thermique.
 
En somme, pour qui ne fait pas de l’origine chinoise un critère rédhibitoire, l’EHS PHEV se révèle être un choix de bon sens. Reste à savoir quels seront les résultats commerciaux de ce MG EHS, étant donné que l’acte d’achat d’une voiture relève de mystères que beaucoup ignorent et ne répond pas toujours à une logique rationnelle, voire implacable.

Specs

Chiffres
Vitesse maxi : 190 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 7,4 sec
Accélération 1 000 m D.A. : 28,9 sec
Conso moyenne (l/100 km) : 7,2
Autonomie électrique moyenne (km) : 96
Temps de charge prise domestique : 7h
Temps de charge borne 7,4 kW : 2h30 min
Poids à vide (kg) : 1 876
Maxi remorquable (kg) : 3 830
 
Données techniques
Puissance fiscale (CV) : 7
Puissance maxi cumulée (ch) : 272
Couple maxi cumulé (Nm) : 350
Moteur thermique : 4 cylindres turbo essence
Cylindrée (cm3) : 1 490
Puissance maxi (ch) : 143
Couple maxi (Nm) : 230
Moteur électrique : Synchrone à aimants permanents
Puissance maxi (ch) : 184
Couple maxi (Nm) : 340
Batterie : Lithium-ion
Capacité (kWh) : 21,4 
Transmission : Aux roues avant
Boîte : Automatique, 2 rapports
Réservoir (l) : 55
Pneus de série : 225/55 R19 
Dim. L x l x h, en m : 4,67×1,89×1,67
Empattement, en m : 2,77
Volume du coffre à 5/à 2, en l : 441/1 291
Durée de garantie : 7 ans ou 150 000 km