Taxes aériennes : Le Maroc parmi les pays les moins chers

Les taxes aériennes en Afrique sont un fardeau, mais le Maroc se démarque avec des taxes faibles. L’AFRAA recommande de revoir les structures fiscales pour rendre le transport aérien plus abordable.

Selon une nouvelle étude de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), les taxes et redevances sur les billets d’avion constituent un fardeau important pour le secteur de l’aviation africaine. Dans ce contexte, le Maroc se démarque cependant en étant l’un des pays avec les taxes aéroportuaires les plus faibles, ce qui constitue un avantage pour les voyageurs et les compagnies aériennes. Intitulé «AFRAA Taxes, Fees and Charges Study Review 2024», dont les données ont été collectées en septembre 2024, le rapport révèle que les passagers aériens en Afrique paient en moyenne 68 dollars en taxes, frais et redevances par départ international, soit une augmentation par rapport aux 66 dollars enregistrés en 2022. L’étude souligne également que l’industrie de l’aviation est lourdement impactée par diverses taxes et frais imposés par les gouvernements, les aéroports et d’autres parties prenantes, ce qui influence directement les coûts opérationnels des compagnies aériennes, la tarification des billets, la rentabilité et la demande des passagers. Ces charges sont souvent destinées à générer des revenus pour les gouvernements, à financer le développement des infrastructures, à garantir la sécurité et à compenser l’impact environnemental de l’aviation. Géographiquement, le rapport identifie des disparités significatives. L’Afrique de l’Ouest reste la région la plus coûteuse, avec une moyenne de 109,49 dollars en taxes par passager pour les départs internationaux. L’Afrique centrale la suit de près avec 106,62 dollars. Bien qu’elles ne représentent que 23 % du trafic continental, ces deux régions comptent plus de la moitié des pays qui facturent plus de 100 dollars en taxes. 

Quant à l’Afrique du Nord, cette région se distingue comme celle où les passagers paient le moins de taxes, avec une moyenne de seulement 25,27 dollars.
 

Le Maroc, un exemple à suivre ?
Dans ce contexte de charges élevées, le Maroc se positionne comme un exemple de modération. Selon le rapport, le Royaume fait partie des pays les moins chers pour les taxes de départ internationales, avec un montant de 25,1 dollars. Le Maroc figure parmi les 10 pays les moins chers en matière de taxes aériennes et se situe aux côtés de pays comme la Libye (1,3 dollar), le Malawi (5 dollars) et l’Algérie (9,8 dollars) dans la liste des destinations les moins onéreuses. D’après le rapport, le Gabon est le pays africain qui applique les taxes et frais les plus élevés sur les vols internationaux en 2024. Les passagers qui partent du Gabon paient en moyenne 297,70 dollars américains de frais sur leur billet d’avion, ce qui place le pays devant la Sierra Leone (294 dollars) et le Nigeria (180 dollars), qui figurent également parmi les pays avec les frais les plus élevés en Afrique. Pour les départs régionaux (vols qui ont lieu entre des pays situés au sein de la même sous-région africaine), le Maroc maintient également une politique de coûts bas, avec 18,7 dollars en taxes, le plaçant parmi les moins chers derrière la Libye (1 dollar), le Malawi (5 dollars) et le Lesotho (5,7 dollars). En revanche, la Sierra Leone est le pays le plus cher avec 294 dollars, suivi du Gabon (260 dollars) et du Nigeria (180 dollars).
 
Recommandations
Côté recommandations, l’Association des compagnies aériennes africaines, dont le siège est basé à Nairobi (Kenya), exhorte les gouvernements africains à revoir et à harmoniser leurs structures fiscales. Elle appelle à une réduction des charges excessives et à la recherche de méthodes de financement alternatives pour les infrastructures aéronautiques. Elle insiste sur l’importance de la consultation avec les utilisateurs des services avant d’introduire des changements dans les systèmes de tarification ou les niveaux de charges, afin d’assurer que les fournisseurs donnent des informations adéquates aux utilisateurs et que les deux parties parviennent à un accord.

Pour l’Association, l’objectif est clair : rendre le transport aérien plus abordable pour les citoyens africains et stimuler la demande, reconnaissant que des taxes élevées découragent les voyages et entravent la croissance économique du continent.
 

A. CHANNAJE

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