« C’est la première fois dans toute l’histoire de la Cinquième République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave », a assuré Mathilde Panot dans un communiqué, en dénonçant « une instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques ».
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a aussitôt fustigé « un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie ».
« On sait dorénavant qui menace la liberté de conscience et pourquoi: protéger un génocide ! », a-t-il ajouté, en référence à la situation à Gaza.
Les Insoumis ont fait de la guerre au Proche-Orient et de la défense de la cause palestinienne le grand axe de leur campagne pour les élections européennes du 9 juin, dénonçant régulièrement un « génocide » à Gaza.
Le 7 octobre, le groupe parlementaire LFI avait publié un texte qui avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l’attaque du mouvement islamiste du Hamas, décrite comme « une offensive armée de forces palestiniennes », et « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.
Quelques jours plus tard, cette élue avait estimé dans une interview que le Hamas était « un mouvement de résistance qui se définit comme tel » et qui « résiste à une occupation ».
Des propos à la suite desquels le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait saisi la justice pour « apologie du terrorisme ».