Aucune mention du « Sahara Occidental » dans le rapport annuel de l’UE sur les droits de l’Homme

« À la veille du vote, des dizaines, voire des centaines de députés européens ont reçu dans leurs courriers électroniques des lettres presque identiques d’ambassadeurs marocains accrédités dans leurs pays respectifs, les invitant à rejeter un amendement déposé par deux députés espagnols, Miguel Urbán (Anticapitalistas) et Manu Pineda (Izquierda Unida), au nom de leur groupe. » indique le média espagnol El Confidencial.

L’amendement des deux membres du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne, demandait au Parlement européen, entre autres, de « prêter une attention particulière à la situation des droits de l’homme dans certains territoires colonisés », faisant référence à la Palestine et étonnamment au Sahara marocain.

Pour faire face à cette initiative hostile, Khadija Rouissi, l’ambassadeure marocaine à Copenhague, a appelé les eurodéputés sociaux-démocrates danois  » défendre une perspective équilibrée, en vous opposant à cet amendement infondé qui ferait plus de mal que de bien, alors que les institutions de l’UE et le Maroc font des efforts substantiels pour construire la confiance et la compréhension mutuelles ». D’autres courriels qui vont dans le même sens ont été envoyés par d’autres ambassadeurs à d’autres députés européens.

Cette tentative hostile au Maroc a finalement fait pschitt, non seulement grace aux diplomates marocains, mais également suite à la mobilisation du groupe socialiste espagnol au Parlement européen, notamment l’eurodéputé Nacho Sánchez Amor, coordinateur de la sous-commission des droits de l’homme et pen holder et chargé de la présentation du rapport annuel, précisent des médias espagnols.

Car oui, si les amendements déposés par « la Gauche » connaissaient un franc succès jeudi dernier,  les socialistes, menés de Sánchez se sont opposés à l’amendement 25 qui mentionnait le « Sahara Occidental », demandant qu’il soit voté en deux parties.

Résultat des comptes : 386 députés, dont la plupart des libéraux du groupe Renouveau et le Parti populaire européen, ont voté en faveur de la suppression des références à la Palestine et surtout au Sahara occidental. 110 députés, issus de la gauche et des Verts, ont voté pour leur maintien, tandis que 24 se sont abstenus.