Le chanteur Mohamed Ali, légende de la chanson marocaine, est décédé ce matin. Il a marqué les années 1960, notamment avec sa voix au tibre à la fois fort et suave.
Mohamed Ali a tiré sa révérence ce matin. Ce chanteur figure parmi les interprètes des années 1960 qui ont laissé leur empreinte sur le répertoire de la chanson marocaine contemporaine. Son titre phare « Lamkhantar » a connu un grand succès auprès du grand public lors de sa sortie en 1968. Sa voix forte et peu commune a changé de cap après quelques années de carrière professionnelle pour se dédier à la chanson marocaine modernisée, grâce à son ami d’enfance, le regretté Tayeb El Alej, le grand parolier du Zajal.
Né à Marrakech, Mohamed Ali apprend très tôt Sayed Darouich, Mohamed Abdelouahab, Oum Keltoum et Farid Al Atrache, qu’il chante en famille ou lors des mariages de ses voisins et amis. Très admiré par son entourage, il réussit un jour à séduire l’artiste Ahmed Zniber, qui lui offre la possibilité d’intégrer la radio en tant que choriste et chanteur, tout en assistant aux cours du Conservatoire de la Place Pietri, dirigé par Abdelwahab Agoumi. Il est également initié au luth par Ahmed El Bidaoui. El Gharbaoui lui compose ensuite « Dikrayat », sa première chanson sur des paroles d’Ahmed Nadim. Viennent ensuite des compositions d’Ahmed Bidaoui, de Mohamed Benbrahim (Al Firdaws Al Mafqoud), d’Abdenbi Jirari (Rafiqati). Par la suite, Mohamed Ali a tout naturellement fini par composer ses propres chansons, notamment « Hrouf Zine », « Khadouk allia » ou encore « Lamkhantar »…
Rappelons qu’il y a deux ans, un hommage organisé par le PDG de Marsam Editions, Rachid Chraibi, lui a été entièrement dédié. Une centaine de personnes ont assisté à cette cérémonie, dont des médecins, des avocats, des artistes, des intellectuels et tous ceux qui admirent encore la voix d’or de cet artiste, dont l’empreinte restera gravée dans l’univers de la musique marocaine.