Les crimes non élucidés ou  » cold cases « 

Les « crimes non élucidés » désignent des crimes pour lesquels l’enquête n’a pas permis d’identifier l’auteur ou d’établir une conclusion claire. Ces énigmes suscitent à la fois l’intérêt du public et la frustration des enquêteurs. Ils peuvent parfois donner lieu à de nouvelles découvertes grâce aux progrès technologiques, mais dans de nombreux cas, les coupables restent inconnus.
Voici quelques pistes possibles concernant leur résolution:

Technologie et nouvelles techniques d’enquête

Les progrès technologiques, notamment dans les domaines de la génétique (comme l’ADN) et de l’analyse de données (comme les bases de données criminelles et l’intelligence artificielle), ont grandement facilité la résolution de certains crimes non élucidés. Par exemple, des enquêtes qui paraissaient condamnées à l’échec ont été relancées grâce à :

L’ADN : L’utilisation des bases de données ADN, comme CODIS aux États-Unis ou FNAEG en France, a permis de résoudre des affaires anciennes, parfois après des décennies d’impasse. Cela a notamment été le cas pour des affaires de meurtres en série ou de disparitions.

La généalogie génétique : Des plateformes spécialisées ont permis aux enquêteurs d’utiliser l’ADN laissé sur une scène de crime pour retrouver des proches d’un suspect, ce qui a permis d’élucider plusieurs affaires non résolues.

Les bases de données : l’évolution constante des logiciels informatiques capables de gérer plusieurs informations à la fois et aussi d’analyser les liens qui peuvent les liés. 

Relance des enquêtes à la faveur de nouvelles informations ou de témoignages

Certaines affaires peuvent rester en suspens pendant des années avant qu’un élément clé ne refasse surface. Cela peut être un témoin qui se décide enfin à parler, un nouveau suspect, ou un indice inédit.

L’impact des médias et des réseaux sociaux

L’attention médiatique ou la pression du public peut relancer des enquêtes longtemps après la commission des crimes. Les réseaux sociaux ont particulièrement joué un rôle de catalyseur ces dernières années, en permettant à des affaires anciennes de revenir sous les feux de la rampe.

Création de commissions ou d’équipes spécialisées

Certaines juridictions créent des commissions spéciales ou des unités de « cold cases » pour réexaminer les affaires non résolues. Ces équipes sont souvent composées de détectives expérimentés, de spécialistes de l’analyse comportementale, et de techniciens qui examinent les affaires sous un autre angle.

De nombreux  pays disposent désormais de services spécifiquement dédiés à la réouverture des « cold cases », en s’appuyant sur les nouvelles technologies et méthodes d’enquête.

En France, 

Le 1er mars 2022 , un pôle judiciaire unique et national,  entièrement dédié aux crimes en série et aux affaires non élucidés, appelés également « cold case », a vu le jour.

Cette nouvelle unité judiciaire, comme son nom l’indique, est consacrée aux affaires criminelles dont l’élucidation de la vérité n’a pu être obtenue malgré des années d’enquêtes. Rattaché à la cour d’appel de Versailles, à Nanterre avec une compétence nationale en matière d’enquête, de poursuite, d’instruction et de jugement des crimes.

Ce pôle a la tâche de concentrer les efforts, de les centraliser et de les coordonner , il permet notamment de faire des liens entre les procédures complexes ou non élucidées disséminées sur le territoire national, de créer un point de contact unique pour l’entraide judiciaire européenne et internationale concernant ces crimes. 

Pour résoudre ces affaires souvent complexes, le recoupement de plusieurs pistes, parfois ouvertes par différents services, est nécessaire. Sans le travail de connexion entre tel crime ou un autre, sans analyse du mode opératoire de l’auteur, on ne parvient pas à résoudre les affaires complexes.

Le nouveau pôle judiciaire dédié aux affaires non élucidées et aux crimes en série est une création inédite attendue depuis de longues années par les familles de victimes et leurs avocats, Pour les victimes, pour les familles, ces vieux dossiers, ce sont des souffrances toujours vives, le temps qui passe est le plus mauvais ennemi de l’élucidation d’une affaire. Ce pôle doit permettre à ces dossiers de rester vivants judiciairement et d’offrir une réponse aux victimes, afin que ces faits ne restent pas impunis et que leurs victimes ne tombent pas dans l’oubli.

Aux USA, 

L’enquête relative à un acte criminel relèvera toujours au départ de la compétence de la police locale, puis de l’État lorsque plusieurs communes sont concernées, mais en cas de crime sériel impliquant la compétence de plusieurs États ou présentant une complexité certaine, l’assistance de la police fédérale, le FBI (Federal Bureau of Investigation), peut être demandée.
Le FBI a développé au fil des années une solide compétence en matière de traitement des crimes complexes, notamment grâce à une unité spécialisée sur l’analyse des comportements criminels (Behavioral Analysis Unit). Le FBI dispose par ailleurs de moyens perfectionnés (laboratoire de police scientifique et technique, bases de données criminelles alimentées par l’ensemble des polices locales).

D’autres pays,

ont créé des unités spécialisées au sein de la police regroupant des enquêteurs, des sociologues, des psychologues et des chercheurs dans le but de prêter assistance aux équipes sur place chargées de l’affaire criminelle.

Interpol,

Cette organisation mondiale de la police criminelle ne cesse de mettre en place plusieurs outils et bases de données alimentées par les pays membres afin de pouvoir élucider plusieurs crimes. Des bases de données variées,  telles celles des profils ADN, des empreintes digitales, des photos ….

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