Un communiqué de la Sûreté de l’État au Liban a annoncé lundi dans un communiqué l’arrestation dans la région de Sarafand, au sud du Liban, d’un Syrien qui avait combattu dans les rangs du Front terroriste Al-Nosra de 2016 à 2019.
Une autre information rapporte que des jeunes libanais ont arrêté quatre Syriens à Markaba, dans le sud du Liban, et les ont remis à l’armée pour enquête.
Y’a-t-il quelque lien entre ces incidents et la vaste opération sécuritaire qu’entame le Hezbollah dans son fief ?
Selon Lebanon24, le Hezbollah effectue un contrôle de sécurité de grande envergure dans les zones sous son contrôle, y compris (et surtout) les rassemblements de Syriens dans le sud du Liban. Le mouvement chiite craint principalement la présence d’«infiltrés» dans ses rangs, d’autant plus que des Syriens ayant vécu au Liban et appartenant à divers milieux sociaux sont retournés en Syrie, ont rejoint des groupes armés et ne s’en sont pas cachés.
En pratique, le Hezbollah s’efforce de créer un environnement sécuritaire favorable pour contrôler ses territoires plus efficacement qu’auparavant. Cette situation découle de l’intense anxiété entourant la phase à venir, sur fond de crainte d’un éventuel conflit interne.
Si le Hezbollah craint de rendre ses armes, sa plus grande menace réside dans la possibilité que des groupes aient infiltré ses rangs et aient reçu l’ordre d’opérer contre lui depuis son territoire, dans le but de créer un chaos sécuritaire.
Pour le Hezbollah, la crainte ne réside pas tant dans les partis libanais que dans les «ailes», de ces partis, qui pourraient avoir des liens avec des branches armées en Syrie et avoir été recrutés pour divulguer des informations sur ses territoires et ses localisations.
En pratique, malgré sa coordination continue avec les services de sécurité et le renseignement militaire, le Hezbollah tente de résoudre certains problèmes par ses propres moyens, invoquant «son auto-sécurité dans une période très sensible».
Par conséquent, ce qui se passe soulève des questions quant aux bouleversements potentiels au sein du parti. Cette fois, la situation est radicalement différente du passé: le parti se concentre désormais sur les «taupes» qui se font passer pour des «réfugiés».