Les 27 ministres des Affaires étrangères européens ont décidé ce lundi de lever des sanctions économiques en place contre les secteurs bancaires ou de l’énergie syrien.
Ces mesures avaient été imposées au gouvernement de Bachar Al-Assad et à des pans entiers de l’économie syrienne durant la guerre civile déclenchée en 2011. Elles pourront toutefois être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens, issus de mouvements islamistes, ne respectent pas les droits humains ou les valeurs démocratiques, a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le mois dernier.
Les autorités syriennes, qui appellent depuis la chute d’Assad à une levée totale des sanctions, n’ont pas tardé à réagir favorablement via le chef de la diplomatie Assaad al-Chibani, voyant dans la décision «d’alléger les sanctions injustes» une étape «vers l’atténuation des souffrances de notre peuple».
Sanctions de l’UE contre la Syrie
Les sanctions de l’UE à l’encontre de la Syrie ont débuté en mai 2011, à la suite du déclenchement de la guerre civile.
Des mesures restrictives individuelles, telles que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs, ont été prises à l’encontre de personnes liées au régime et tenues pour responsables de violations des droits de l’homme.
Des noms importants du cercle intérieur du régime de Bachar Al-Assad aux ministres, ont été inclus dans la liste.
En outre, l’UE a également imposé des sanctions sectorielles à la Syrie, ciblant les secteurs au cœur du réseau financier du régime. Ces sanctions comprennent des restrictions à l’importation de pétrole brut et de produits pétroliers, à l’exportation de biens pouvant être utilisés à des fins militaires et civiles, ainsi qu’à certains équipements de communication.
Ces sanctions couvrent également le financement de certaines initiatives et de certains projets d’infrastructure.