Le président Trump a déclaré, samedi, que l’armée américaine avait frappé trois sites en Iran, participant ainsi directement à la tentative israélienne de détruire le programme nucléaire iranien. Téhéran menace de représailles, au risque de déclencher un conflit régional plus vaste.
«Nous avons mené à bien notre attaque très réussie contre les trois sites nucléaires en Iran, dont Fordow, Natanz et Ispahan», a déclaré Trump dans un message sur les réseaux sociaux. «Tous les avions sont désormais hors de l’espace aérien iranien. Une charge utile complète de BOMBES a été larguée sur le site principal, Fordow. Tous les avions sont en route pour la maison en toute sécurité».
Trump a aussi écrit que «c’est un moment historique pour les États-Unis d’Amérique, Israël et le monde entier. L’Iran doit maintenant accepter de mettre fin à cette guerre». Il a annoncé que des bombardiers furtifs B-2 avaient été utilisés, sans préciser le type de bombes larguées, affirmant que les installations d’enrichissement nucléaire de Téhéran avaient été « totalement détruites » après une série de frappes menées dimanche, au dixième jour de la guerre entre l’Iran et Israël. « Les installations essentielles d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été intégralement et totalement détruites. L’Iran, doit maintenant faire la paix ». « S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes », a-t-il ajouté sur un ton extrêmement ferme, menaçant de nouvelles frappes l’Iran, qui a le choix entre « la paix ou la tragédie ».
Une attaque aux répercussions durables
Ces frappes constituent une décision périlleuse. L’Iran s’étant engagé à riposter si les États-Unis se joignaient à l’attaque israélienne. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré dimanche qu’une attaque américaine contre les installations nucléaires de son pays aurait des «répercussions durables». Dans un message publié sur la plateforme X, il a qualifié d’«inacceptable» l’attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens, dimanche matin. Il a souligné qu’en attaquant des «installations nucléaires pacifiques» en Iran, les États-Unis «violaient» la Charte des Nations Unies, le droit international et le Traité de non-prolifération nucléaire, appelant tous les États membres de l’ONU à être «vigilants face à ce comportement extrêmement dangereux et illégal, qui constitue un crime». Il a en outre estimé dans un communiqué que les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens prouvent que les Etats-Unis ne reculent devant « aucun crime » pour soutenir Israël dans sa guerre contre l’Iran. « Il est désormais tout à fait clair pour tout le monde que le régime qui bénéficie d’un statut de membre permanent au Conseil de Sécurité ne respecte aucun principe ni aucune morale et ne recule devant aucune illégalité ni aucun crime pour servir les objectifs d’un régime d’occupation génocidaire », lit-on dans le communiqué, qui souligne aussi que Téhéran «se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple,…».