Lundi au Parlement, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a été interrogé sur plusieurs chantiers stratégiques, notamment l’épineuse question de la sécurisation des barrages. Documents à l’appui, il a détaillé les mesures mises en place par son département pour assurer la sécurité des travailleurs sur les grands chantiers.
Insistant sur la nécessité d’assurer des conditions de sécurité sur les lieux de travail, le ministre a souligné que son département a publié une circulaire «pour renforcer la protection des travailleurs sur les grands chantiers». Un cahier des charges clair est en place, notamment concernant les exigences imposées aux entrepreneurs pour garantir la sécurité du chantier, selon sa nature, y compris la construction de barrages et le forage hydraulique. Dans le même contexte, le ministre a rappelé que «les règles en vigueur stipulent la mise en place de toutes les mesures adéquates pour sécuriser les chantiers», notant que l’entrepreneur est tenu, «à ses propres frais et sous sa responsabilité», de garantir la sécurité sous tous les angles, «y compris l’assurance de ses ouvriers».
Il a ainsi permis la construction d’environ 22.000 km de routes rurales non classées et la réhabilitation d’environ 8.000 km de routes rurales classées. Ces routes régionales ont été sélectionnées en raison de leur rôle central dans la connexion entre les villages et les pôles économiques, administratifs et sociaux, via le réseau routier local, régional et national. «Actuellement, le ministère travaille sur l’élaboration et la mise en place de programmes régionaux visant à améliorer les infrastructures routières, en partenariat avec les Conseils régionaux», a noté le ministre. Un volet spécifique aux routes rurales a été intégré dans ces programmes afin d’assurer la construction et l’entretien de ces zones, contribuant ainsi à l’ouverture de nouveaux axes routiers, à la réduction de l’isolement et à l’atténuation des inégalités économiques et sociales dans le monde rural. Notons, qu’à ce jour, cinq conventions de partenariat ont été signées avec les régions de Guelmim-Oued Noun, Marrakech-Safi, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et TangerTétouan-Al Hoceïma, pour un budget global d’environ 15,5 MMDH, dont 4 MMDH ont été alloués à la construction et à l’entretien des routes en milieu rural.
Côté délais, le ministre a noté que «l’une des principales étapes consiste à réaliser des études de faisabilité pour déterminer la capacité de l’usine en fonction des besoins de la région et de ses ressources essentielles». Il s’agit en l’occurrence du recensement des sites potentiels pour l’implantation d’une station, suivi des études géotechniques et topographiques des sites.
La construction d’une station de dessalement implique également des études océaniques portant sur le mouvement des vagues et des courants marins afin d’évaluer leur impact sur les prises d’eau et le rejet des effluents, sans oublier les études de la qualité de l’eau de mer sur le site de captage, nécessitant 12 mois d’analyses en laboratoire. Baraka a également mentionné les études d’impact environnemental des installations de dessalement à la fois sur terre et en mer, incluant une étude tridimensionnelle spécifique de la salinité des rejets d’eau de mer, qui peut atteindre jusqu’à 60 grammes par litre, qui s’ajoutent aux études sur les énergies renouvelables destinées à l’alimentation énergétique des stations de dessalement. Ces facteurs prolongent la durée d’exécution des chantiers de dessalement qui nécessitent un grand travail de planification. Cela dit, le ministre note que «les projets de stations de dessalement concernent les régions de l’Oriental, Guelmim, Rabat, Tanger, Essaouira, Souss-Massa, Safi ainsi que l’extension de la station d’El Jadida».
Les études techniques et complémentaires des projets de l’Oriental, d’Essaouira et de Tan-Tan ont été finalisées. En revanche, les études sont encore en cours ou en phase de lancement pour les stations de dessalement de Rabat, Souss-Massa et Tanger, avec un taux d’avancement estimé à 75%. A Guelmim, le taux d’avancement est estimé à 60%. Dans cette même logique, des campagnes de surveillance de la qualité de l’eau de mer ont été lancées pour les projets de Tanger et Guelmim depuis l’année dernière et devraient être achevées cette année.
«Nous sommes tous mobilisés aujourd’hui pour la mise en place des infrastructures nécessaires en prévision de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, qui se tiendra dans notre pays», a-t-il déclaré, soulignant que les principales villes qui bénéficieront de cet effort considérable ont déjà été annoncées. Et d’ajouter qu’un comité ministériel planche sur la programmation de ces projets routiers afin de s’assurer de leur réalisation avant 2030.